Note : les gains éventuels liés aux annonces google seront reversés intégralement à des organisations de protection de la nature et de lutte contre le réchauffement climatique

jeudi 18 décembre 2008

Rejoinez la Planète Attitude !

Hello

Après la crevette attitude, voici la communauté Web du WWF. Rejoignez-nous sur Planète Attitude !

Trouvez plus de photos comme celle-ci sur Planète-Attitude

lundi 15 décembre 2008

Le magazine Elle se met à la crevette durable !

Dans son numéro du 8 décembre, Elle, ze fameux magazine, se met à la crevette durable. Un petit article bienvenu à l'approche des fêtes, avec toutes les bonnes adresses pour les dénicher :

L'article par Danièle Gerkens
"ADOPTEZ LA BONNE CREVETTE-ATTITUDE !"

"La crevette, victime de son succès
Roses ou grises, on les adore ! Oui, mais voilà, l’élevage de ces délicieuses petites bêtes est accusé d’abîmer la planète. Mode d’emploi écologiquement et gastronomiquement correct, pour déguster quand même.

L’option « crevette responsable »Impossible d’y renoncer ? Optez pour des crevettes ou des gambas «responsables» de Madagascar. Sur les étals, on vise :
> Les crevettes bio Oso : Elles sont vendues cuites entre 20 et 50€le kilo, selon le calibre, chez les bons poissonniers, ainsi qu’en barquettes préemballées chez Monoprix, au Lafayette Gourmet et à La Grande Epicerie de Paris.
Surgelées et crues, elles sont chez Auchan, Intermarché et Système U (environ 20€le kilo).
> Les crevettes Nossi-Bé Label Rouge : Chair savoureuse, carapace intacte, traçabilité… Crevettes et gambas sont vendues aux rayons libres-services frais et surgelés chez Picard et dans les grandes et moyennes surfaces (de 20 à 35€le kilo).
> Les Black Qwehli : Présentées dans un écrin noir, elles ont conquis le chef Pascal Barbot. Cuites vapeur, vapeur agrumes ou fumées, elles sont vendues en barquettes préemballées à La Grande Epicerie de Paris (9€les six).

Les bonnes idées des chefs
> Hachées : en tartare cru ou cuit relevé de jus de citron vert, de coriandre, de piment d’Espelette et curry doux, servi avec une purée d’avocat au Tabasco, sel et jus de citron. A manger avec une salade d’herbes fraîches : cerfeuil, menthe, estragon… (Jean-François Piège).
> En consommé : faire pocher les têtes avec citronnelle + feuilles de lime + coriandre + sel + poivre. Servir le consommé filtré bien chaud sur les queues décortiquées (Alain Passard).
> Acidulées : faire sauter les queues crues à l’huile d’olive, puis les servir sur une brunoise de concombre et une réduction de jus de pamplemousse (Pierre Gagnaire)."

Pour aller plus loin:
- OSO Crevettes Bio de Madagascar
- Nossi-bé Crevettes Label Rouge
- Black Qwehli

mercredi 10 décembre 2008

E-coloriage : écolo-ludique pour les petits... et les grands

Coup de coeur rapide ce matin pour vous présenter E-coloriage, un blog qui s'adresse aussi bien aux tout petits (comme son nom le suggère) mais en y regardant de plus près, tout à fait aux grands également.

En effet si les coloriages proposés portent sur un des 40 gestes pour sauver la planète, le déroulement du pourquoi/comment s'adresse clairement aux parents. Coup double fort sympathique !

Je parlais d'éducation dans mon post sur les comptines interdites au - de 16 ans, voilà plutôt le genre d'écolo-éducation auquel je souscrit totalement.

A bientot

dimanche 7 décembre 2008

5 bonnes raisons de ne pas manger de thon rouge... et 5 choses que vous pouvez faire pour sauver l'espèce

5 bonnes raisons de ne pas manger de thon rouge
1. L'espèce risque de disparaître : le thon rouge est surpêché, les stocks n'ont pas le temps de se reproduire, surtout parce qu'on pêche des poissons de plus en plus petits, vu qu'on a pêché tous les gros
2. C'est trop cher pour notre porte-monnaie
3. Le thon, comme l'espadon et le requin, contient des doses de mercure non négligeables : le mercure, c'est pas bon pour la santé, surtout si vous êtes enceinte ou si vous allaitez
4. L'écosystème marin qui va être déséquilibré : le thon est un grand prédateur qui régule les populations des poissons plus petits des "niveaux trophiques inférieurs"
5. Les filets qui ramassent le thon tuent des tortues et de nombreux autres gros animaux : ils sont rejetés morts à la mer, c'est balo

5 choses que vous pouvez faire pour sauver le thon rouge
1. Si vous aimez le thon, choisissez le thon blanc (excellent), le thon germon (très bon) ou le thon albacore (j'en veux encore) : évitez le thon rouge (thunnus thynnus)
2. Si vous ne pouvez pas vous passer de thon rouge : commencez par en manger moins, et surtout n'achetez JAMAIS de thon rouge de petite taille sur les marchés (vu de mes propres yeux : des thons rouges de 20 centimètres, des bébés qui n'ont pas eu la chance de perpétuer l'espèce)
3. Evitez les sushi au thon rouge : le sashimi moriawase ou le chirachi saumon, c'est très bon
4. Découvrez de nouveaux poissons et variez les plaisirs : alternez chinchard, tacaud, tilapia, maquereau avec dorade grise, cabillaud du Pacifique ou turbot d'élevage (le chinchard par exemple est bourré de vitamine D, j'en ai acheté 2 samedi au marché pour 2.20€ : à 4.50€ le kilo, qui a dit que le poisson c'etait cher ?)
5. Parlez-en autour de vous, à vos amis, votre famille, et surtout à votre poissonnier, et soutenez l'inscription du thon rouge sur la liste rouge des espèces menacées de l'UICN !

Pour aller plus loin
- Greenpeace France : Oceans
- Greenpeace Canada
- WWF Espèces à éviter
- Sur la biodiversité : le blog SOS Biodiversité, et le post sur le thon rouge : ici

Le thon rouge vous dit "Merki !"
Thomas

jeudi 4 décembre 2008

La fable du thon rouge

Bonjour

J'ai bien aimé l'article de Jean-Marc Vittori publié dans Les Echos mardi dernier. Il est toujours bon de se projeter quelques années en avant, et la décision désastreuse prise la semaine dernière sur les quotas de pêche au thon rouge met clairement en danger la survie de cette espèce. Certains pensent même que cette décision a entériné l'extinction de l'espèce dans les années qui viennent, à l'instar de la morue de Terre-Neuve dont les stocks ne se sont toujours pas remis de leur chute il y a vingt ans.

"En cette fin d'année 2043, une équipe de l'université vietnamienne Hanoi 22 a fait une découverte majeure : le thon rouge est l'arme absolue contre la maladie d'Alzheimer. Or cette dégénérescence du cerveau, qui touche les seniors, est devenue le premier fléau mondial. Le traitement et l'accompagnement des malades coûtent une fortune sur une planète, qui compte près de 2 milliards d'habitants de plus de 60 ans, un nombre qui a plus que triplé depuis le début du siècle. Selon KinseyWyman, le leader des études médicales, la dépense mondiale Alzheimer représente plus de la moitié du PIB des Etats-Unis ! Voilà pourquoi la découverte des chercheurs de Hanoi est importante. Elle prouve qu'une substance au nom trop compliqué pour figurer ici, présente uniquement dans le thon rouge, permet d'enrayer la terrible maladie.
Le problème, c'est qu'il ne reste plus du tout de thon rouge, sauf dans quelques congélateurs de milliardaires japonais qui ont acheté à prix d'or les derniers stocks d'une qualité pourtant douteuse lors des folles ventes aux enchères de 2033. Au tournant des années 2020, le thunnus thynnus a disparu de son habitat, l'Atlantique et la Méditerranée, tué par l'essor mondial du sushi. La découverte de Hanoi aurait pu sauver des millions d'hommes et de femmes de la déchéance. Elle restera une anecdote scientifique.
Pourquoi donc vous parler de cette découverte toute récente mais inutile dans ce métablog économique ? Parce que l'économie aurait dû éviter la catastrophe. La gestion d'une ressource rare, c'est l'une de ses activités favorites. Or les ressources de thon rouge étaient rares (même si le poisson se reproduit, à l'inverse du pétrole dont l'utilisation mène inéluctablement à la disparition, comme l'a rappelé fin 2039 la fermeture du dernier puits russe). Nous n'avons pas su les gérer économiquement. Il suffit de se rappeler ce qui s'est passé à la fin des années 2000. Les chercheurs de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique avaient prévenu que la surpêche en Méditerranée risquait d'épuiser les stocks de thunnus thynnus. Ils prônaient des prises limitées à 15.000 tonnes par an. Mais la commission des thonidés avait fixé un quota approchant les 30.000 tonnes et la pêche réelle avoisinait les 60.000 tonnes ! En 2008, un accord avait ramené le quota à 22.000 tonnes. Mais, avec des navires pouvant pêcher trois fois plus et une surveillance aussi peu efficace que dans la finance, il n'est pas très compliqué de deviner ce qu'il advint...
Ce qui débouche sur une autre question : pourquoi les autorités avaient-elles accepté un plafond de pêche aussi élevé, puis son enfoncement ? Là aussi, la réponse est économique. C'est George Stigler qui la donne. Pour le prix Nobel d'économie 1982, la réglementation n'est pas dictée par l'intérêt général, ou pas seulement. Des lobbies de producteurs peuvent parvenir à imposer leur loi pour protéger leur business, au détriment des consommateurs ou de l'opinion publique, moins organisés. Cette analyse porte le doux nom de théorie de la capture. Stigler l'avait appliquée dans la production d'électricité aux Etats-Unis, en montrant que les régulateurs étaient sous la coupe des producteurs qui avaient réussi à imposer leurs conditions en matière de prix. Pour lui, la capture passait par la corruption. Mais elle peut aussi passer par la connivence, l'incompétence des régulateurs ou la pression politique. En maniant cette dernière arme, les pêcheurs ont capturé non seulement les thons rouges, mais aussi les pouvoirs publics qui auraient dû les en empêcher au nom de l'intérêt général !
Pourquoi donc vous parler de ces vieilleries aujourd'hui, alors qu'il n'est question partout que de l'effroyable crise financière que nous traversons, la plus grave depuis la Grosse Dépression de 2009 ? Que les choses soient claires : il ne s'agit pas de promouvoir le livre que Jacques Attali publie à l'occasion de ses cent ans, « Fin de la mer et mère de la faim ». Mais plutôt d'attirer l'attention sur les enjeux de la grande conférence internationale des poissons de mer, qui a commencé hier à Gdansk."

Puisque les gouvernements n'ont pas pris les mesures jugées indispensables par les scientifiques, nous pouvons tous agir pour préserver l'espèce : on ne commande plus de thon rouge quand on mange des sushis et on n'achète plus de thon rouge sur les étals des marchés, des poissonniers, en grande distribution, etc. On préfère manger du thon blanc (c'est excellent) ou d'autres thons clairement identifiés comme n'étant pas du thon rouge (même si leur chair est rouge : demandez l'espèce et l'origine à votre poissonnier)

Thomas

mercredi 3 décembre 2008

Coup de coeur : The Story of Stuff

Petit film extrêmement bien fait et très complet sur les enjeux environnementaux actuels. Didactique et bien documenté sans compliquer les choses, il mérite d'être vu par les novices comme par les experts. Et malgré une image sans grande diversité de prises de vues, les animations sont très bien réalisées et on ne s'ennuie pas une seconde. Seul bémol à mon sens : il y a un sujet important (certains diraient LE sujet) dont le film ne parle pas, c'est l'explosion de la démographie humaine depuis 50 ans.

Voici donc la version sous-titrée (merci à Pour un monde durable), en 2 parties de 10 minutes chacune. Si vous préférez les 6 chapitres de l'histoire séparément, le lien est dans la barre de droite : 'Bio-tiful Videos puis 'Archives'



Bravo à Free Range Studios pour cette belle réussite. Ils n'en sont pas à leur premier essai puisqu'ils ont également réalisé l'excellentissime Store Wars que voici :


Thomas

mardi 2 décembre 2008

Areuh : Comptines interdites aux moins de 16 ans ?

J'ai dû me lever du mauvais pied ce matin, le gauche ou le droit je ne sais plus... Toujours est-il que je cherchais quelle chanson chanter à mon p'tit bout'chou de 6 semaines pour le calmer, et là, révélation : on chante des chansons horribles à nos enfants. Alors que tout le monde parle d'éducation à l'environnement, ce post serait-il plus sérieux qu'il n'y parait ?

Illustration avec 2 des chansons les plus connues qu'on nous chante quand on est tout petit et qu'on a tous entendues 1000 fois :

Une souris verte
"Une souris verte, qui courait dans l'herbe, je l'attrape par la queue, je la montre à ces messieurs, ces messieurs me disent, trempez-la dans l'huile, trempez-la dans l'eau, ça fera un escargot tout chaud"

On nous apprend donc tout petit qu'une souris verte, il faut l'attraper (forcément) et lui faire des trucs horribles (sur le conseil de ces Messieurs que j'aimerais bien savoir qui c'est pour leur en mettre une...) Alors qu'une souris verte, c'est joli, faut lui dire bonjour et la laisser gambader... A quoi ca sert tout ce ramdam sur la biodiversité si on se jette sur la 1ere souris verte qui passe ? Et puis franchement, c'est quoi cette histoire d'escargot ?...

Alouette, je te plumerai
Alors là je dis non. On lui plume la tête, le bec, les yeux, le cou, les ailes, la queue, le dos. Vous n'avez pas l'impression bizarre que s'il y avait un film ou un jeu vidéo sur Alouette il serait interdit aux moins de 16 ans et passerait à la TV en 2e partie de soirée ? Cherchez l'erreur... Je vous propose plutôt de laisser les alouettes voler tranquille dans les champs, sinon j'appelle la LPO !


Petit geste pas très compliqué à faire : bannir ces films d'horreur chantés et préférer des comptines tout aussi faciles à chanter et beaucoup plus charmantes comme "Petit escargot", "Maman les p'tits bateaux" et "Ainsi font font font" où on ne nous apprend pas à la naissance à dominer et détruire les animaux...
Au fait, toutes les comptines sont ici : link
Thomas

lundi 1 décembre 2008

Climat : pendant ce temps, la musique continue !

Voici 2 versions connues de l'histoire du climat qui se déroule en ce moment...

- Version 1 : La légende veut que pendant que le Titanic coulait, les musiciens continuaient à jouer sur le pont
- Version 2 : Un homme se jette du haut d'un immeuble. En passant devant le 3e etage, quelqu'un à sa fenêtre lui demande comment ça va. Réponse : "jusqu'ici, tout va bien..."

Pourquoi je me permets de ressasser ces histoires archi-connues ? Tout simplement parce pendant que le climat et notre environnement s'effondrent autour de nous, tout continue comme d'habitude : nous faisons la fête, nos politiques n'osent pas prendre les mesures impopulaires qui s'imposent, et nous nous demandons toujours si le carbone est vraiment un problème. C'est vrai quoi, pour le moment tout va bien... (relisez Jared Diamond si vous avez un doute sur ce qui se joue)

Car malgré Al Gore, le GIEC, et la Green attitude à la mode, les émissions ont progressé plus rapidement entre 2000 et 2007 qu'entre 1990 et 1999 : +3.5% par an. Cela porte à 383ppm la concentration de carbone dans l'atmosphère (rappel : 280ppm est la plus fote valeur enregistrée depuis 800 000 ans ; rappel 2 : l'Homo Sapiens n'est apparu qu'il y a 300 000 ans), qui croît de +2.2ppm par an. La trajectoire que nous empruntons est donc pire que le pire scenario du GIEC qui tablait sur +2.6%.

Autres bonnes nouvelles : la Chine est désormais le 1er émetteur de gaz à effet de serre, et les pays en voie d'industrialisation émettent plus que les pays industrialisés. Il y a urgence à ce que les USA, emmenés par Obama, s'engagent fortement et de ce fait incitent la Chine et l'Inde à le faire également. Sinon...

Autre urgence : exploiter l'opportunité qu'offre la crise de repenser comment nous voulons vivre, ce que nous voulons changer, comment nous voulons rebâtir notre société. Surtout éviter les patch trop rapides qui essaient de colmater et perpétuer un système malade. Prendre du recul et le temps de reconsidérer notre rapport à la nature. Citons à cet effet Claude Lévi-Strauss : "Tel est le message que l’ethnologue pourrait adresser aux responsables politiques, industriels, syndicaux et scientifiques : les inviter à tout faire pour découvrir ou redécouvrir le secret d’une médiation, entre les conquêtes techniques, les contraintes démographiques et économiques du monde moderne – si radicalement neuves qu’il y a quelques décennies, nul n’aurait pu les concevoir – et des attitudes mentales, des aspirations individuelles inhérentes à notre espèce, de la reconnaissance desquelles dépendent les chances qu’a notre civilisation de survivre, et, seulement si elle consent à mieux respecter en elle la nature humaine, de prospérer."

Eh bien sinon, faut pas s'inquiéter pour la Terre : elle survivra, elle, mais la régulation naturelle de cette "bulle anthropocène" (après la bulle Internet et la bulle immobilière) se fera dans la douleur...

Les infos sont là : Global Carbon Project


Thomas

mercredi 26 novembre 2008

Environnement et santé : ça bouge au gouvernement !

Je partage avec vous l'annonce faite ce jour par la Ministre de la Santé Roselyne Bachelot en ouverture du colloque "Environnement chimique, reproduction et développement de l’enfant".

« Nos efforts communs, en France, en Europe et dans le monde, doivent être orientés de telle sorte que nous puissions vivre dans un environnement chimiquement moins dangereux. Consciente de l’importance de la recherche scientifique et déterminée à protéger et à mieux informer le grand public, je vais commander à l’INSERM une expertise collective sur la mutagénèse et la reprotoxicité de produits chimiques, notamment les produits classés CMR 3 , c’est-à-dire sans effets prouvés chez l’homme ou chez l’animal mais pour lesquels une suspicion d’effet CMR existe.

Je m’apprête également à saisir le directeur général de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, pour faire réévaluer le risque des cosmétiques pendant la grossesse et chez le jeune enfant. Je pense notamment aux cosmétiques distribués dans les maternités.

J’interviendrai, enfin, au niveau européen pour que soit connue, dans le respect du secret industriel, la composition quantitative et qualitative des cosmétiques. Informer constitue, en effet, l’une de mes priorités. C’est donner à chacun, et en particulier aux plus sensibles, comme les femmes enceintes ou les enfants, une liberté de choix des plus essentielles. Aussi, je tiens à ce qu’une campagne d’information soit réalisée par l’INPES sur les risques potentiels liés à l’utilisation, pendant la grossesse, de certaines substances chimiques, notamment celles qui seront identifiées par l’expertise collective de l’INSERM. Cette campagne s’adressera au grand public, aux femmes enceintes ou susceptibles de l’être, mais aussi aux professionnels de santé, pédiatres, gynécologues-obstétriciens et sages-femmes. Je ferai insérer dans le carnet de maternité une information sur le risque potentiel de l’utilisation de ces produits pendant la grossesse.

J’aimerais, enfin, faire étudier, en partenariat avec les industriels, la possibilité d’apposer, sur les produits reprotoxiques, un logo indiquant qu’ils ne sont pas recommandés aux femmes enceintes et aux jeunes enfants.

* 14 % des couples consultent en France pour des difficultés à concevoir.
Même si les causes peuvent être multiples, à ces couples en souffrance, à ceux qui, plus généralement, craignent pour leur santé, nous devons une transparence totale. L’enjeu est trop important pour que nous restions dans l’incertitude. Face à la complexité, à la diversité et à l’ampleur des pathologies d’origine environnementale, nous devons impérativement renforcer notre expertise et partager nos connaissances au-delà des frontières. »

Petit plaisir du soir, espoir ?...

PS : petit lien vers le site du C2DS : Comité pour le Développement Durable en Santé

lundi 24 novembre 2008

Que faut-il penser du Calendrier Pirelli 2009 ?

Je ne sais que penser du dernier & fameux calendrier Pirelli... Avant toute chose, vous pouvez le découvrir sur le site du Pirellical

D'un côté, le thème cette année : un hymne à l'Afrique, à l'ethnique, au sauvage, au tribal, à la nature et aux éléphants peut-être, à la Terre mère éventuellement. Le tout avec des images évidemment sublimes de naïades dénudées pataugeant au milieu des bêtes, filmées au Botswana. The Cal, c'est cette année des citations et des remarques du photographe sur l'environnement, les changements climatiques et le réchauffement de la planète, la surpopulation du globe et l'épuisement des ressources naturelles. Et puis, pour réduire la nuisance écologique, le Calendrier sera imprimé sur du papier poreux naturel et sans plomb.

Oui mais...
Oui mais comment oublier que Pirelli, c'est une marque de pneus qui gagne de l'argent si on roule plus, qu'on use plus nos pneus, en clair qu'on pollue plus ? On est alors tenté, voire très tenté, de considérer que tout cela n'est qu'un coup de greenwashing de plus...

Oui mais... (bis)
Oui mais Pirelli a signé le Global Compact, fait partie des indices FTSE4Good et Dow Jones Sustainability Indexes, est membre du GRI, etc... (source : website Pirelli). Peut-on donc considérer que l'entreprise est suffisamment active dans le domaine du développement durable pour jouer sur ce registre ?

Oui mais... (ter & final)
Oui mais tous ces animaux sur les photos sont bien sûr apprivoisés, ils n'ont plus rien de sauvage. Car de mes 2 semaines de volontariat dans une réserve en Afrique du Sud je retiens ceci : on ne va pas se pendre aux défenses d'un éléphant d'Afrique sauvage, loin de là... The Cal ne dénature-t-il pas justement ses propos en montrant une relation faussée entre l'homme et la nature ? Ne présente-t-il pas ici encore une relation de domination de l'homme sur son environnement, au lieu de promouvoir un équilibre retrouvé, le besoin de respecter la Terre, de reconnaître que justement on ne peut pas tout dominer, tout contrôler, et que l'homme doit accepter de laisser de la place aux autres habitants de cette planète, à commencer par les grands animaux en voie d'extinction (gorille, orang-outan, éléphants,...) dont nous détruisons l'habitat année après année ?

Alors, ode à l'environnement ou peinture verte ? Qu'en pensez-vous ?

Thomas

Pour aller plus loin
- Article sur Yahoo
- Le site de Pirelli

lundi 17 novembre 2008

Résultats de l'enquête sur les produits de la mer durable : forte participation !

Vous avez été exactement 410 à compléter l'enquête sur les produits de la mer durables, menée par Internet du 23 octobre au 5 novembre. Ce chiffre est en lui-même un premier enseignement : c'est un sujet qui vous intéresse. Voici donc les enseignements que l'on peut tirer :

Qui a répondu à l'enquête ?
410 réponses, c'est un échantillon statistiquement significatif. Ont ainsi participé 51% d'hommes (et donc 49% de femmes), soit un échantillon bien équilibré. Cible plutôt jeune également : 69% d'entre vous ont moins de 39 ans, avec un poids important des 25-34 ans (52%). Vous êtes également 52% à avoir des enfants. Enfin, le mode de diffusion a fait que l'enquête s'est adressée principalement à une cible plutôt CSP+ (cadres, professions libérales,...) et pour beaucoup située en région parisienne.

Il est intéressant de noter que cette cible correspond à une population a priori déjà surconsommatrice de produits bio, selon le "Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France", publié chaque année par l'Agence Bio.

Quelle connaissance des enjeux du développement durable ?
L'échantillon est assez sensibilisé aux enjeux du développement durable : 43% des répondants déclarent avoir une connaissance du sujet "experte" ou "avancée", et même près d'1 homme sur 2 (48%), contre un peu plus d'1 femme sur 3 (38%). Parmi ces enjeux, ce sont les ressources naturelles, les effets de l'environnement sur la santé et le changement climatique qui sont jugés comme les plus importants.

Quelle place pour les achats "responsables" des produits de la mer ?
Alors que plus de la majorité des répondants réalise une part significatif de ses achats en produits durables (53%), cela ne concerne qu'environ 1 personne sur 4 pour les produits de la mer (26%). Le marché des produits de la mer reste donc en marge de l'essor important du marché du bio que l'on constate depuis quelques années...

Quelles sont les raisons de consommer durable ?
Les 2 principales raisons invoquées sont le respect de la planète (43%) et la santé (38%).
Les femmes sont un peu plus nombreuses que les hommes à faire ce choix parce que c'est meilleur pour la santé (42% contre 34%).
Quant à l'influence des enfants, elle est claire : on consomme durable pour la santé quand on a des enfants ( 48% contre 27% quand on n'a pas d'enfants) ; on consomme durable pour la planète quand on n'a pas d'enfants (50% contre 35% avec enfants).

Pourquoi on n'achète pas plus de produits labélisés ?
3 raisons principales à cela : 1/ l'offre trop limitée en magasin, ou l'absence de magasins bio près de chez eux ; 2/ le prix élevé des produits bio ; 3/ la multiplication des labels, source de confusion.

A noter également de nombreux commentaires pour déclarer une méfiance des labels, soit parce qu'on "ne croit pas que le produit avec label soit vraiment bio", soit parce qu'on considère que "les produits labelisés ne prennent pas en compte tous les enjeux". Dans ce dernier cas, on demande de la cohérence : on cite à titre d'exemple le cas de fruits bio d'origine lointaine avec emballage plastique, jugés pas forcément plus "durables" que des fruits non bio achetés en vrac, par exemple au marché, d'origine locale, "en faisant confiance à son maraîcher."

Qui connaît le label MSC pour la pêche durable ?
Seulement 6% des répondants déclarent connaître le label MSC (Marine Stewartship Council). C'est très peu. Le label MSC, qui est pourtant en train de devenir le label de référence au niveau mondial, reste encore confidentiel en France. Il est surtout connu d'experts du développement durable (87% de ceux connaissant le label déclarent une connaissance experte ou avancée) qui ont des enfants (78%). Comme attendu, ce sont des personnes qui achètent plus de produits durables que la moyenne et prêts à payer significativement plus que la moyenne.

En conclusion
Force est de constater que le chemin est encore long. Si la consommation responsable de certaines catégories jouit d'une bonne dynamique (fruits et légumes, café), les produits de la mer sont en retard de plusieurs années. Ces résultats semblent cohérents avec le niveau très limité de l'offre disponible actuellement dans les grandes surfaces, étals des marchés et des poissonneries : quelques produits labellisés MSC, un label encore majoritairement inconnu, ou bio (gambas, saumon fumé).

Au-delà, il semble que la notion même de "produit de la mer durable" soit génératrice de confusions dans l'esprit de beaucoup. Plusieurs commentaires qui m'ont été envoyés laissent penser que "les gens considèrent un poisson frais sur un étal comme naturellement durable et bon pour la santé". A cela, on peut avancer plusieurs explications, par exemple :
- Les sources de pollution passent inaperçues (PCB, métaux lourds, élevages intensifs), alors que le sujet des pesticides et des produits chimiques utilisés dans l'agriculture intensive sont très médiatisés
- Le problème de la surpêche est encore méconnu et mal appréhendé : la mer est invisible, on lui attribue encore des qualités de "d'abondance inépuisable".


Pour aller plus loin
- Le site de l'Agence Bio
- Le lien vers le Baromètre annuel de l'Agence Bio
- Un excellent article de Lester Brown : EXPANDING MARINE PROTECTED AREAS TO RESTORE FISHERIES
- Le site du Marine Stewartship Council
- Le site du WWF Marine Conservation et du WWF Marine Program
- Greenpeace Oceans
- Enfin, 2 livres référence sur le sujet : "Une mer sans poissons" de Philippe Cury (lien dans la rubrique "Lu et approuvé" à votre droite) ; "Surpêche : l'océan en voie d'épuisement" de Charles Clover)

Je serai ravi de pouvoir échanger avec vous sur les différents enseignements de cette enquête. Qu'en pensez-vous ?

Thomas

mercredi 5 novembre 2008

Cinéma et colibris : "Nos enfants nous accuseront"


Sortie ce mercredi du film de Jean-Paul Jaud "Nos enfants nous accuseront". Ce documentaire plonge dans l'univers de l'agriculture et des agriculteurs et livre une charge contre le système productiviste à base d'intrants chimiques et de pesticides.

A l'heure où la loi Grenelle entérine l'objectif français EcoPhyto 2018 de réduction de 50% des pesticides utilisées, tout en voulant promouvoir l'agriculture biologique en faisant passer la surface cultivée à 10% (contre 2% aujourd'hui), ce film sera-t-il le "Ma vérité sur la planète" de l'agriculture ???

Pour aller plus loin
- le site du film : ici
- les séances près de chez vous sur Allocine
- la bande-annonce


- Le site de Colibris, récemment lancé par Nicolas Hulot et Pierre Rabhi
- Le blog de Pierre Rabhi : ici
- Et le site de Terre et Humanisme
- Intelligence verte
- Le site des paniers bio que je commande personnellement chaque semaine : le Campanier ; il en existe beaucoup d'autres que vous trouverez facilement sur Google
- Enfin, un dernier p'tit lien pour agir chacun à son échelle, pour les chanceux qui ont un jardin : Jardin Eco, ou comment jardiner bio

Pour terminer, puisque nous parlons du film "Nos enfants nous accuseront", j'étais en train de télécharger une photo de mon fils Maxime, grand bébé qui va déjà sur ses 1 mois. Et je me demandais finalement ce que le titre de ce film signifie réellement. "...nous accuseront...", de quoi m'accuserait Maxime exactement, comment, quand ? Qu'est-ce qui pourrait faire qu'il en arrive là ? M'accuserait-il simplement d'un système dont je ne suis pas responsable ?

Et puis je me suis souvenu de ma journée aux Entretiens de Millançay (cf post sur le sujet)... S'il a un cancer à 30 ans parce que nous lui avons fait manger des fruits et légumes pleins de pesticides et des oeufs de batterie aux hormones, parce que j'ai utilisé mon téléphone portable trop près de lui, parce que je n'ai pas choisi un téléphone émettant les ondes les plus faibles (la mesure DAS), parce que j'aurais laissé installer une antenne de téléphonie mobile près de son école, que je ne me suis pas battu pour avoir une cantine bio à l'école... Dans ce cas je serai bien sûr responsable : je ne contrôle pas le système, mais je contrôle ce que j'en fais.


A chacun de faire sa part pour soi et pour ses enfants, comme les petits colibris de Nicolas Hulot et Pierre Rabhi (à ce sujet, cf le livre de Séverine Millet : La Stratégie du Colibri, dans la rubrique Lu et approuvé dans la barre verticale)

A bientôt et bon film les colibris
Thomas

lundi 27 octobre 2008

La Lettre n°2 de Nature Humaine est en ligne !

Bonjour,

Je vous invite à découvrir la Lettre n°2 de Nature Humaine, à laquelle je contribue modestement. Elle explore et analyse les freins à l'action (Partie 1) qui nous empêchent de modifier nos comportements. Elle est accessible en ligne sur le site de l'association : ici

Au programme :
- Pourquoi l'information ne suffit pas pour passer à l'action ?
- Un focus très riche sur la question des représentations sociales comme frein puissant à l'action.
- Un beau témoignage d'anthropologue sur la culture Aborigène d'Australie et leur lien "familial" avec la nature.

Bonne lecture à tous
Thomas

jeudi 23 octobre 2008

Enquête produits de la mer durables

Bonjour à tous,

Je fais une petite enquête via Internet sur la consommation des produits de la mer durables. Si vous avez 5 minutes pour y participer, n'hésitez pas ! 1 gagnant sera désigné par tirage au sort et recevra un panier de la mer "durable".
Le lien vers l'enquête est ici

A bientôt
Thomas

Lettre à Nicolas Sarkozy : Le biomimétisme financier est-il possible ?

Monsieur le Président,

Michel Rocard saluait hier dans les colonnes du journal Le Monde "l'inventivité inhabituelle de l'Union Européenne" dans la mise en place de son plan de soutien au secteur bancaire, ainsi que le talent de son Président en exercice, c'est-à-dire vous-même. M. Rocard soulignait également l'instabilité du capitalisme et des marchés financiers. Je crois qu'après les années de démesure financière que nous avons connues depuis 20 ans, il y a un mot qui devrait être l'objet de toutes les attentions lors des prochaines conférences mondiales du G20 que vous avez voulues, et dont la première se déroulera le 15 novembre. Ce mot est : "EQUILIBRE".

Je ne crois pas à la "fin du capitalisme" comme on peut le lire ici ou là depuis l'aggravation de la crise financière et sa diffusion à l'économie réelle. Je crois en revanche que le moment est venu, non pas de rebâtir le système financier mondial, mais de repenser le monde dans lequel nous souhaitons vivre. Pour reprendre les termes de Patrick Viveret que vous connaissez bien, nous vivons actuellement une triple crise : crise financière, crise écologique, crise de société. Il sera difficile de repenser l'un sans l'autre, et les sommets mondiaux que vous organisez sont l'occasion unique de réfléchir conjointement et de résoudre les trois crises sur le long-terme.

Pour guider votre réflexion, je propose de regarder du côté du biomimétisme, qui s'inspire de notre Mère à tous : la Terre. Tout autour de nous, les écosystèmes naturels démontrent depuis des millions d'années ce que "équilibre" signifie concrètement : à titre d'exemple, deux mécanismes clés sont les boucles de rétroaction et la circularité. Le premier mécanisme régule par exemple les populations de prédateurs et de proies, le deuxième stipule que les déchets de l'un sont les matières premières de l'autre. Des scientifiques s'attachent depuis plusieurs années à analyser et à comprendre ces équilibres pour les appliquer au fonctionnement de notre société. Deux d'entre eux, la pionnière américaine Janine Benyus (Biomimicry Institute), et Gauthier Chapelle (Biomim Greenloop), fondateur du mouvement en Europe, pourraient par exemple vous accompagner à ces sommets mondiaux. Ils pourraient vous aider à développer des réponses, notamment à la question suivante : "quels mécanismes biomimétiques pour le nouveau système financier mondial ?"

Face à la crise, il faut aller vite. Pour rebâtir le monde, il faudra du temps. Je suis certain que c'est ce double projet qui vous anime, et que vous saurez concilier les deux exigences.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, à l'expression de mes sentiments respectueux.

Thomas Canetti

Sauver la mer

Bonsoir

Pardonnez le calme de ce blog depuis 2 semaines, tout s'est enchainé, et notamment la naissance de mon fils que nous avons accueilli le 12 octobre !

Pour reprendre un peu d'activité sur un thème qui m'est cher, j'aimerais partager avec vous cet article paru dans le magazine Nouvelles Clés, dans lequel Patrice van Eersel et Marc de Smedt abordent le sujet ô combien crucial de la biodiversité marine...

"
Qu’est-ce qui pourra sauver la mer ?
Paris, le 01/09/08

Mon cher cousin des champs,
De retour de Bosnie-Herzégovine, j’aurais mille choses troublantes et émouvantes à te raconter. Mais ce sera pour la prochaine fois, je voudrais aujourd’hui te parler d’une catastrophe plus générale - et avoir ton avis à ce sujet : le désert marin, ou plutôt sous-marin. Comme tout bon rat (je suppose que ça t’arrive aussi), j’aime plonger sous l’eau - moyen fabuleux pour échapper aux chats, qui aiment le poisson mais, par un extraordinaire coup du sort, détestent se mouiller. Eh bien, que les chats se rassurent : ils ne perdent plus rien à ne pas oser plonger, car sous l’eau, il n’y a plus personne à manger ! Cela faisait quelques années, en fait, que je n’avais plus sorti mon masque et mon tuba. J’ai été estomaqué. Aussi loin que j’aie pu nager, au large de Neum (la seule minuscule ville bosniaque sur la mer) et ensuite autour des îles de Croatie, il n’y avait pas un seul poisson dans l’eau - ou alors si petits qu’il aurait fallu une loupe pour vraiment les distinguer.

Je sais bien que je ne t’apprends rien. La mer se dépeuple, nous la pillons tels des prédateurs préhistoriques, plus personne ne l’ignore. Mais comme toujours, l’information ne nous atteint jamais autant que quand nous la prenons en pleine poire in situ ! (c’est pourquoi sans doute, à l’inverse, l’humanité reste froide et laisse faire tant d’horreurs auxquelles elle assiste en direct, mais par médias interposés). Oui, tu sais ça par cœur, toi qui habites tout près : la Méditerranée se transforme sous nos yeux en mer morte. Elle ne fut certes jamais aussi empoissonnée que l’océan, mais je me souviens, encore raton, dans les années 50, m’être émerveillé de l’aquarium fabuleusement vivant dans lequel mon père m’invitait parfois à plonger, à tel ou tel point de la côte entre Gibraltar et Ventimille ! Tout ça est mort à 90%. Pas encore à 100%, c’est vrai. J’avoue d’ailleurs ma stupéfaction de trouver encore, sur toute la côte dalmate - et même à Sarajevo - des poissonneries fort bien achalandées (et pas que de truites, qui sont là-bas succulentes). Les pêcheurs font des prouesses pour nous approvisionner. Ils pilleront la mer jusqu’à son dernier gramme de vie. Et nous les applaudirons sans doute crescendo, à mesure que ces denrées deviendront de plus en plus rares. Il y a là un cercle vicieux collectif qui fait penser à la malédiction de l’île de Pâques, dont les habitants ne purent s’empêcher de couper systématiquement tous les arbres, jusqu’au dernier - signant ainsi très explicitement leur suicide collectif.

À ces nouvelles, notre sentiment de citoyen planétaire s’insurge : « Mais que fait la police planétaire ?! » Que fait la communauté internationale ? L’ONU, la FAO, l’OMS, le Sommet mondial sur le développement durable, la Convention sur le droit de la mer... pour empêcher les marins-pêcheurs de finir d’exterminer les poissons - et nous empêcher nous-mêmes de manger leur butin ? C’est un sujet dont je me souviens avoir longuement parlé jadis avec Jacky Bonnemain, l’un des fondateurs de l’ONG Robins des Bois. Jacky était (il l’est peut-être toujours) à la fois écolo et rédacteur du journal du syndicat des pêcheurs. Cette double casquette lui donnait une vue panoramique de l’état des choses et le jetait dans des situations hyper inconfortables. Comme tu t’en doutes, il défendait avec acharnement la profession, si dure, des pêcheurs. Des hommes courageux, travaillant comme des bêtes pour un revenu souvent malingre. On connaît aussi leur détermination contre toute mesure visant à les contraindre, par exemple dans le cadre de l’Union Européenne. Ils vous fichent sans problème le feu à la ville (le parlement de Rennes y laissa la peau, tu t’en souviens). Et dernièrement, Speedy Sarko s’est sagement plié sous la menace des pêcheurs, après avoir pourtant promis qu’il leur imposerait le cahier des charges communautaire.

Bref, une sale affaire. Comment s’en sortir ? En viendrait-on à rêver d’un despotisme éclairé pour imposer une « dictature verte » ? Non, évidemment, ça ne marcherait pas et la situation ne ferait à coup sûr qu’empirer. Renoncer à terme à manger du poisson ? Même si la mine consternée que feraient les chats me réjouit le cœur d’avance, je refuse cette hypothèse : non seulement je me régale de tout pescadou, mais c’est une irremplaçable source d’éléments nutritifs. Alors ? « Le poisson d’élevage ! » vas-tu me répondre. Oui, bien sûr. Mais là deux choses : d’abord qu’il soit bio ! Tu as appris les terribles nouvelles concernant notamment le saumon d’élevage, nourri avec tant de saloperies qu’il vaut mieux s’en passer. Mais le plus embêtant, c’est qu’en devenant domestique, le poisson, comme tous les autres animaux, perd une grande quantité de ses éléments nutritifs, justement !

J’en étais là quand mon fils aîné est rentré de ses propres vacances, sur la côte lui aussi, mais en Pyrénées Orientales. Il revenait d’un stage de plongée. Essentiellement dans la réserve de Banyuls. Et ce qu’il m’a raconté m’a réchauffé le cœur. L’aquarium de mon enfance ! Toutes les espèces possibles de poissons, de mollusques, de crustacés, d’algues... Un sublime aquarium. Certes minuscule. Et littéralement entouré d’abrutis de pêcheurs amateurs, se vantant évidemment de leurs exploits sportifs : se tenir à la lisière de la réserve, où pêche et chasse sont bien sûr interdites, pour flinguer tous les êtres marins qui en franchissent la limite ! Constat humainement attristant, mais écologiquement positif : si l’on bloque toute prédation sur une certaine zone, la vie y revient en quelques décennies. Quelle conscience collective peut imposer le blocages de zones de plus en plus grandes ? That’s the question, mon cher cousin, que je salue chapeau bas.

Mon cher cousin des villes,
Excuse-moi, avec la rentrée je suis dans une bourre terrible, comme malheureusement beaucoup d’entre nous. Mais j’adhère à tout ce que que tu dis et au-delà : je crois que nous risquons d’avoir de vrais problèmes globaux de pénurie alimentaire dans les années qui viennent. Sinon la solution préconisé de développer les réserves marines me semble d’autant plus évidente qu’il m’arrive de me baigner près de Marseille, à Carry le rouet, où existe une réserve de poissons sauvages bien protégée et c’est une joie de pouvoir se baigner alentour au milieu de ces rutilantes créatures marines : ce qui signifie bien qu’il suffit de préserver la bio-diversité pour qu’elle se repeuple. Mais pour cela il faut aussi une réelle volonté politique : il serait temps que nous l’ayons !

je te souhaite, à toi et à tes proches, une belle rentrée.
© Patrice van Eersel / Marc de Smedt
"

Force est de constater que le marché des produits de la mer durable reste très en retrait des niveaux d'intérêt et de consommation des fruits et légumes bio (ca y est ça décolle) et des produits issus du commerce équitable (café, chocolat, etc)...

Au plaisir de vous lire...
Thomas

lundi 6 octobre 2008

Santé et modes de vie : les entretiens de Millançay

Ce week-end se sont déroulés les 17e Entretiens de Millançay, organisés depuis l'origine par Philippe Desbrosses et son équipe, pionniers de l'agriculture bio. Au menu de cette 17è édition : Santé et modes de vie. Au coeur des débats : le lien entre cancer et notre environnement. J'y étais pour vous. Récit. Attention, attachez vos ceintures, c'est finalement un post un peu déprimant ce soir...

Une épidémie de cancer
Car c'est bien d'une épidémie qu'il s'agit. Le nombre de certains cancers a été multiplié par 2 voire par 3 depuis 20 ans. Et, chose impensable il y a quelques années, nombreux sont les jeunes d'une trentaine d'année atteints...

Aux sources de l'épidémie
Dixit Jean-Marie Pelt : "Le monde a plus changé depuis 60 ans que pendant les 1000 ans qui ont précédé. Les deux changements les plus notables en terme d'environnement sont : la chimie et les ondes électromagnétiques".

Le Dr Belpomme, éminent cancérologue de l'hôpital Pompidou à Paris, et initiateur de l'Appel de Paris (2004), s'est battu pour démontrer l'influence de l' "environnement" dans cette épidémie. Il faut comprendre "environnement" par opposition à "modes de vie". "Modes de vie" se réfère aux facteurs de risques : fumer, boire de l'alcool, la sédentarisation,... que David Servan-Schreiber appelle les "promoteurs". Mais ces facteurs seuls ne peuvent pas provoquer la mutation cellulaire à l'origine des tumeurs. Ces mutations sont provoquées par les substances dites CMR : carcinogènes, mutagènes ou reprotoxiques. Nous sommes là dans le domaine de la toxicologie, et nous parlons des produits chimiques (à l'origine d'environ 1 cancer sur 2) et des ondes (1 sur 10).

80000 molécules chimiques, émoi émoi émoi
La chimie moderne est née au lendemain de la guerre. Depuis, elle a connu une croissance exponentielle, passant de 0 à plus de 80000 molécules chimiques utilisées couramment en un peu plus de 60 ans. Ce sont donc plus de 1000 nouvelles molécules chimiques chaque année. Lorsqu'elles sont réellement testées, les tests évaluent la dose à laquelle la substance devient toxique. Problème : nous sommes tous soumis non pas à une substance unique de façon ponctuelle, mais à des centaines de molécules, et de façon régulière. Or personne ne teste la toxicité de l'exposition répétée et continue à cette "soupe chimique". On sait juste que la majorité d'entre nous y est exposé sans même le savoir : par l'alimentation (notamment les pesticides : veillez à ce que votre député vote la Loi Grenelle 1, notamment la partie qui prévoit une réduction de 50% des pesticides utilisés), mais aussi par les plastiques (par exemple le bisphénol-A), les colles et résines (formaldéhyde), les cosmétiques (voir la polémique récente sur les produits distribués aux nouveaux-nés dans les maternités), les dioxines, les fameux PCB, les particules rejetées par les moteurs diesel, etc... Ainsi, 100% des femmes américaines testées avaient du Teflon dans leur sang. Et on sait que nous avons tous entre 40 et 100 molécules chimiques stockées dans notre corps et nos tissus.

Quant aux ondes, le Dr Belpomme est catégorique : wifi et téléphones portables sont dangereux, archi dangereux. Au programme : fatigue chronique et micro-oedèmes dans le cerveau. Sympa non ?

L'homme (pardon, mais samedi je n'avais pas envie de mettre de H majuscule) est apparemment devenu fou.

Les femmes et les enfants d'abord...
C'est le cri d'alerte poussé par le Dr Belpomme. Ce sont en effet eux les plus sensibles, les plus touchés, les plus urgent à protéger. De très nombreux cancers sont en effet dus à une exposition pendant l'enfance, même s'ils ne se révèlent que 30 ou 40 ans plus tard. En fait cela commence même in utero, à la phase de foetus, lorsque nous sommes les plus fragiles. Et cela jusqu'à l'adolescence. Même le lait de la femme qui allaite son enfant serait contaminé, même si tous les participants recommandent malgré tout l'allaitement...

Les solutions
Premièrement, réduire son exposition aux risques liés à l'environnement (liste non exhaustive) :
- Privilégier l'alimentation bio et la cosmétique bio dès que possible. C'est désormais très facile avec les paniers bio et une offre de plus en plus large dans les grandes surfaces
- Ne pas chauffer les biberons des enfants, et choisir des biberons écologiques sans bisphénol-A par exemple
- Ne pas permettre le téléphone portable aux enfants de moins de 12 ans et les femmes enceintes, et dans tous les cas avec une oreillette, et avec modération
- Limiter son exposition au Wifi : pas dans la chambre, et éteint quand on ne s'en sert pas

Deuxièmement, aider son corps et ses ressources naturelles :
- Choisir les aliments qui aident à lutter contre le cancer, par exemple broccolis, ail, thé vert, curcuma,... (liste complète dans le livre Anticancer de D. Servan-Schreiber ainsi que sur www.guerir.fr)
- Faire de l'exercice régulièrement
- Se renforcer dans sa globalité et sa cohérence : esprit (ses aspirations, sa mission du terre), coeur (ses émotions), corps (ses réalisations, ses actes). Le Dr Servan-Schreiber recommande par exemple 5 minutes de relaxation quotidienne. L'apport des médecines traditionnelles (chinoise, ayurvédique) fait également l'unanimité dans la salle. A propos de la médecine traditionnelle chinoise, le Dr Eraud en rappelle les 4 composantes : acupuncture, plantes, hygiène de vie, massage/exercice (ex/ Tai Chi). Orientées vers la prévention et non vers le soin des maladies comme en occident, prenant en compte la psyché de l'individu et non un aspect purement mécanique du corps, les médecines traditionnelles semblent plus complètes dans une logique d'accompagnement long-terme, cherchant à influer sur le "terrain" propre à chacun. C'est pourquoi selon le Dr Eraud "il n'y a pas de réponse toute faite, chaque cas est spécifique et il faut apporter une réponse individualisée et pertinente à chacun. La médecine est un art, au-delà d'être une science".

Pour aller plus loin
- Le site de David Servan-Schreiber : Guérir
- Le site de l'ARTAC, Association pour la Recherche Thérapeutique Anti-Cancéreuse, du Dr Belpomme, une vraie mine d'informations
- Le Groupe n°3 du Grenelle de l'environnement "Santé et environnement"
- Le MDRGF, Mouvement pour le Droit et le Respect des Générations Futures
- Le site du film évènement de Jean-Paul Jaud, "Nos enfants nous accuseront", en salle le 5 novembre
- Intelligence Verte
- La toxicité des phtalates enfin démontrée, sur Novéthic
- Le bio pour bébé : Brindille

Et aujourd'hui, l'UICN a dévoilé sa liste rouge 2008 des espèces menacées : 21% des mammifères et 30% des amphibiens... Tout va bien

Sur ce, je vous dis à bientôt
T.

Note sur l'Appel de Paris
Le 7 mai 2004 à l’UNESCO se sont réunis, dans une même volonté, des scientifiques internationaux de renom, des médecins, des représentants d'associations environnementales, lors du colloque «CANCER, ENVIRONNEMENT ET SOCIETE» organisé par l’ARTAC. De cette union entre scientifiques et organisations non gouvernementales est né l’Appel de Paris, déclaration historique sur les dangers sanitaires de la pollution chimique.
L'Appel de Paris déclare :
- Article 1 : Le développement de nombreuses maladies actuelles est consécutif à la dégradation de l'environnement
- Article 2 : La pollution chimique constitue une menace grave pour l'enfant et pour la survie de l'Homme.
- Article 3 : Notre santé, celle de nos enfants et celle des générations futures étant en péril, c'est l'espèce humaine qui est elle-même en danger.
L'Appel de Paris a recueilli l'adhésion et l'appui de personnalités éminentes telles que les deux Prix Nobel de Médecine français, les Prs François Jacob et Jean Dausset, de nombreux membres des Académies des Sciences et de Médecine parmi lesquels les Prs Jean Bernard, Yves Coppens, François Gros, Lucien Israel, Luc Montagnier (Prix Nobel de médecine 2008), des personnalités médiatiques, humanistes comme Nicolas Hulot, Albert Jacquard et Boutros Boutros-Ghali.

mercredi 1 octobre 2008

De l'espoir pour les poissons de la Baltique ?

Ci-dessous une interview de Isabella Lövin parue sur Novéthic, par Rouba Naaman

Son livre sur la surpêche dans les eaux européennes a bouleversé l’opinion publique suédoise. Avec une enquête quasi exhaustive, elle a réussi à alerter les pouvoirs publics sur l’état des écosystèmes marins en Europe du Nord. Pour Novethic, la journaliste suédoise Isabella Lövin revient sur la situation dramatique de la mer Baltique.

Quelle est la gravité de la situation environnementale de la mer Baltique ?
La mer Baltique a complètement changé de « régime », passant d’un écosystème dominé par le cabillaud à un écosystème dominé par l’anchois. Il faut remettre le cabillaud en haut de la chaine alimentaire. Un article scientifique paru cet été montre que la diminution dramatique du cabillaud a déséquilibré toute la chaine. Les anchois, habituellement chassés par le cabillaud, se multiplient et dévorent le zooplancton. Les algues vertes voient ainsi disparaitre leur principal prédateur, et envahissent la mer. C’est une situation dramatique, y compris économiquement. La population de cabillaud est passée de 700000 tonnes dans les années 80 à 160000 tonnes aujourd’hui. Il y a deux ans, ce chiffre était deux fois moindre. Les estimations du Conseil suédois de la pêche montre qu’en pêchant moins dans les années 80 – en suivant les recommandations scientifiques par exemple – nous aurions pu aujourd’hui pêcher deux fois plus, tout en maintenant des quantités de poisson supérieures aux limites fixées (240000 tonnes dans la Baltique).

Y’a-t-il une chance de rétablir un écosystème normal dans la Baltique ?
L’exemple du saumon le prouve. En janvier 2008, les pays de la baltique ont interdit la pêche avec des filets dérivants. Les résultats se font déjà sentir : les quantités de saumon dans les rivières suédoises ont augmenté significativement. Le problème actuel pourrait être résolu assez vite si les politiciens jouent les bonnes cartes. Grâce à de bonnes conditions hydrologiques, les cabillauds ont pu se reproduire abondamment en 2003 et 2005. Si on laisse ces deux générations se reproduire tranquillement, il y aura de grandes chances pour que l’écosystème de la mer Baltique se rétablisse en quelques années à peine. Cela ne résoudra pas tous les problèmes environnementaux, mais l’écosystème sera stabilisé. La Baltique sera alors moins vulnérable aux agressions extérieures.

Neuf pays bordent la mer Baltique, chacun ayant des intérêts économiques forts. Comment mettre tout le monde d’accord pour sauvegarder l’environnement ?
Les questions environnementales sont débattues notamment dans le cadre de la Commission de protection de l’environnement de la mer Baltique (Helcom). Tout ce qui concerne la pêche est géré par l’Union européenne. Il est évidemment difficile d’arriver à des accords qui supposent que des pêcheurs devront arrêter leur activité pendant un an ou deux. La Suède a essayé d’implanter une telle décision en 2002, lorsque le parti des Verts a convaincu le gouvernement suédois que le cabillaud de la mer Baltique avait besoin d’un moratoire complet d’un an. Mais étrangement, l’UE ne nous a pas laissé faire. Bruxelles a interdit à Stockholm de protéger ses propres cabillauds, sous le prétexte que la politique de pêche est commune à tous les pays de l’UE. Cette mesure aurait donc été « discriminatoire » à l’encontre des pêcheurs suédois, qui n’auraient pas pu exercer leur activité de la même façon que leurs confrères européens. Pourtant les pêcheurs suédois auraient été indemnisés à 100% par les contribuables.

N’aurait-il pas été possible de prendre une telle décision à l’échelle de tous les pays entourant la Baltique ?
Apparemment non. En partie, parce que les pêcheurs de certains pays n’avaient pas l’assurance d’une compensation économique en cas d’arrêt de la pêche du cabillaud, comme le recommandait l’ICES (Conseil international de l’exploration maritime). Tous les Etats entourant la Baltique, excepté la Russie, appartiennent à l’UE. Le Fond européen des pêches (EFF) a beaucoup d’argent, et il serait peut-être possible d’accorder tous les pays sur un moratoire de la pêche au cabillaud. De même, les quotas de pêche sont bien trop excessifs. Pourquoi ? Parce que la Politique commune de pêche n’a pas défini les facteurs socio-économiques à prendre en compte dans la négociation des quotas. Si les Etats membres regardaient les données, ils verraient tout de suite que le coût économique et écologique de la surpêche est bien plus important que son bénéfice économique, à la fois pour les Etats et pour les pêcheurs, dont le nombre continue de baisser.

Il faut donc réduire les quotas de pêche. Mais est-ce suffisant ?
En effet, il faudrait suivre les recommandations scientifiques au sujet des quotas. Mais il faut également réduire les flottes de pêche partout en Europe. Dans la Baltique, la pêche au cabillaud est deux fois trop importante. C’est également une incitation à la pêche illégale : beaucoup de pêcheurs ne gagnent pas assez d’argent avec leurs petits quotas, donc ils “doivent” les dépasser. Le contrôle des bateaux, y compris les petits, doit par ailleurs être plus strict, en utilisant par exemple des satellites ou des cartes grises électroniques. Il faut renforcer les lois, pour ne plus tolérer le vol de la propriété commune que sont les poissons. Pourquoi ne pas instaurer un droit de pêche pour l’industrie ? Cela parait logique, pourtant pour l’instant c’est l’inverse : les contribuables européens payent pour des subventions dédiées à l’industrie de la pêche. Les manifestations des pêcheurs français cet été, pour dénoncer l’augmentation du prix du carburant, sont un bon exemple. L’UE a accepté de leur donner une compensation économique. Sans cela, les bateaux aurait dû rester au port, et les poissons auraient eu une chance de se reproduire. A présent, on subventionne la chasse au dernier poisson comestible.

Faut-il, d’ici là, préférer les poissons d’élevage ?
Les poissons d’élevage végétariens, comme la carpe et le tilapia, sont à privilégier, s’ils sont élevés dans un environnement sûr, de sorte qu’ils ne puissent s’échapper et répandre d’éventuelles maladies. Mais l’élevage de poissons carnivores, comme le poisson et le cabillaud, ne résoudra pas le problème de la surpêche. En effet, pour nourrir un poisson d’élevage de 1 kilo, il faut pêcher 2 à 3 kilos de poisson sauvage, du hareng ou de l’anchois. C’est, en d’autre termes, plus écologique et moins énergivore de manger directement le hareng ou l’anchois.

Tyst hav (“Mer silencieuse” en suédois) d’Isabella Lövin, aux éditions Ordfront.
Source : Novéthic

En attendant la version anglaise (disponible l’année prochaine), deux livres en français pour aller plus loin:
- "Une mer sans poissons", de Philippe Cury, docteur ès sciences, membre de l'Institut de recherche pour le développement, et directeur du Centre de recherche halieutique méditerranéenne et tropicale, basé à Sète
- "SURPÊCHE. L'Océan en voie d'épuisement", de Charles Clover, journaliste et rédacteur en chef au Daily Telegraph

Film "pour une pêche durable"

www.pourunepechedurable.fr
Vidéo envoyée par WWF_France

Alors que 75% des stocks de poissons exploités sont menacés de surpêche, voici un petit film du WWF pour nous emmener à la "pêche" aux infos et savoir comment agir en tant que consommatrice et consommateur : rendez vous sur le site www.pourunepechedurable.fr

Un commentaire perso cependant : entre une musique façon "dents de la mer" et des images jolies mais assez sombres et angoissantes, le registre joué semble encore celui de la dramatisation et de l'information. J'aurais aimé une version plus positive qui donne envie et non qui fait peur...

Vaste débat que celui des bons leviers à activer pour inciter à modifier nos comportements... Probablement l'objet d'un prochain post, mais je suis curieux de vos réactions à la vue de ce film.

A+
Thomas

mardi 23 septembre 2008

Paniers bio : c'est parti !

Hello

Un post "expérience perso" aujourd'hui : ça y est nous nous sommes mis aux paniers bio ! Nous avons récupéré nos paniers pour la 2e semaine consécutive : 1 panier de légumes et 1 panier de fruits. Panier bio : késako ?

Comment ça marche ?
C'est assez facile... On a choisi "Le Campanier", qui a un point-relais à 2 rues de chez nous. Un coup de fil au point relais avant le jeudi de la semaine et hop, un panier bio nous y attend le mardi suivant. Il ne reste plus qu'à y faire un tour pour le récupérer.

Qu'est-ce qu'on y trouve ?
Cette semaine nous avons découvert des paniers tout jolis tout bio :
- Chou Blanc : Anneville en Saire (Manche)
- Poireau : Frenay-en-Retz (Loire-Atlantique)
- Tomate « Roma » : St Sylvestre sur Lot (Lot-et-Garonne)
- Salade Feuille de Chêne Rouge : Cléder (Finistère)
- Basilic : Palau del Vidre (Pyrénées Orientales)

- Pommes Royal Gala : l’Isle sur la Sorgue (Vaucluse)
- Raisins Italia : Di Licata (Sicile)
- Mandarines Satsumas : Ispica (Sicile)

Et la semaine dernière : Courgettes, Pommes de terre, Butternut, Prunes, Poires, Melon jaune (hummm, délicieux....)

Pourquoi on est devenu fan ?
D'abord il y a la surprise : "qu'est-ce qu'on va trouver de nouveau dans nos paniers aujourd'hui ??"
Ensuite, il y a le plaisir de la découverte : pleins de fruits et de légumes qu'on n'avait pas l'habitude d'acheter, et qu'on découvre ou redécouvre avec plaisir. Les recettes sont faciles à trouver sur Internet ou sur le site du Campanier, et cela devient un jeu d'en découvrir ainsi de nouvelles et de faire la cuisine ensemble !
Enfin ou peut-être surtout, c'est doublement bon pour la santé. Non seulement les produits sont bio, on peut donc les manger sans crainte de pesticides et autres produits chimiques. En plus, on mange beaucoup plus de fruits et de légumes depuis qu'on en a plein à la maison, et ça c'est excellent pour la santé (cf ma nouvelle bible : Anticancer de D. Servan-Schreiber avec lequel, je précise, je n'ai aucune relation).

Alors, combien ça coûte ?
8€ pour les légumes en petit sac (2-3 kg, déjà de taille bien raisonnable) ou 12€ en grand sac (3-4 kg), et 10€ pour environ 3 kg de fruits. Finalement, vu les prix des fruits et légumes en grande distribution ou chez le fruitier, c'est raisonnable. C'est sûr ça fait quand même un petit budget au final, mais on trouve que ça les vaut largement. Notre santé et celle de notre petit bébé qui va bientôt arriver le méritent amplement !

Il y a bien sûr pas mal d'autres sites et réseaux qui font la même chose. Il y a aussi la solution des AMAP, notamment celles où on peut aller ramasser les produits soi-même. D'ailleurs, petit débat dimanche dernier avec une amie qui était justement en train de ramasser des patates bio dans une ferme en région parisienne : mes paniers bio viennent probablement en camion jusqu'au point relais, et le camion c'est pas bio. Mais on va forcément à la ferme en voiture, et à moins qu'elle ne soit électrique, c'est pas bio non plus. Entre les 2, vous avez un avis ?

Pour aller plus loin...
- Mon panier bio

J'attend avec plaisir vos expériences bonnes ou mauvaises à partager ici...

A+
Thomas

lundi 22 septembre 2008

Bio et santé : les Entretiens de Millancay

Bonjour à tous

Je vous parlais dans un post récent de ma lecture passionnée de Anticancer, le bouquin de David Servan-Schreiber. Ma femme et moi nous sommes donc mis au sirop d'agave (formidable), au curcuma (quoiqu'on a pas encore tout à fait pris l'habitude de l'utiliser), et on continue à manger de plus en plus de poisson (c'est bon !). Ma cousine m'a arraché le livre et l'a elle aussi dévoré, et je le passe ce week-end à papa-maman, forcément.

Inutile de préciser donc que je serai fidèle au poste aux 17e Entretiens de Millancay. Sur le thème "Santé et modes de vie : les médecines et l'alimentation du futur", ce sera parait-il la grand-messe du bio et de la santé pendant 3 jours, les 3, 4, 5 octobre : conférences, ateliers, déjeuners bio gastronomiques (s'il-vous-plait), et comme intervenants Dr Dominique Belpomme, Philippe Desbrosses, Dr Dominique Eraud, Jean-Marie Pelt, Patricia Ricard, Dr David Servan-Schreiber, Patrick Viveret, etc... Que du beau monde quoi ! Pour tout savoir sur le programme, les tarifs et l'accès à Millancay, rendez-vous sur Intelligence Verte. Alors, existe-t-il un mode de vie anti-cancer ? Réponse à Millancay !

A voir également :
- ARTAC du Dr Belpomme, cancérologue à l'hôpital Georges Pompidou
- Le post sur Autour du Bio

A noter enfin l'initiative de Monoprix qui met en vente en ligne sa gamme de produits bio : lire l'info sur Cdurable

A bientôt
Thomas
PS : On pourrait par exemple organiser un covoiturage depuis Paris, faites-moi signe si intéressés !

mardi 16 septembre 2008

Aldabra, expo sublime jusqu'au 9 novembre

Bonsoir

Un post rapide ce soir pour partager avec vous mon sentiment d'émerveillement lors de la visite de l'exposition sur l'atoll d'Aldabra au Jardin des Plantes à Paris, que j'annoncais dans mon post du 31 mai dernier.
La rotonde de la ménagerie du Jardin des plantes est un lieu assez compact et intime. Ronde rotonde qui rappelle la rondeur de l'atoll mis à l'honneur. Les photos d'Aldabra, souvent en grand format, sont absolument sublimes, tant par leur composition que par la qualité de leur tirage. L'exposition utilise plusieurs formats pour communiquer la richesse de la biodiversité sur ce petit atoll : photos, textes, videos, ordinateur, etc, ce qui la rend à la fois ludique et instructive. En clair, j'ai adoré et je la conseille à tous les amoureux de la nature.

Quelques liens pour aller plus loin
- Photosapiens : informations sur l'expédition, Li Edelkoort, la réalisatrice de l'exposition, et Danny Ellinger, responsable de l’expédition et directeur de l’agence Foto Natura
- L'article de Neoplanète
- Le dossier de presse
- Le site de la Aldabra Foundation : photos et infos

Et un clin d'oeil ;-)

Thomas

mercredi 10 septembre 2008

Les dates de la rentrée écolo à Paris et ailleurs

Bonjour bonjour,

Voici quelques grandes dates de la rentrée écolo : salons, conférences, etc. Je ne prétends pas à une liste exhaustive, n'hésitez pas à en ajouter d'autres...

A Paris

- L'Université de la Terre : 18-19 octobre 2008 à l'Unesco sur le thème "Réinventer le progrès"
"Créée à l’initiative de François Lemarchand, Président-fondateur de Nature & Découvertes, en partenariat avec le groupe Les Echos, l’Université de la Terre a été inaugurée en novembre 2005," (NB: à laquelle j'avais eu la chance d'assister) "Rendez-vous de la connaissance, elle invite des dirigeants d’entreprise, des scientifiques, des économistes, des politiques, des hommes de religion, des sociologues, tous conscients des défis majeurs qui menacent notre planète, à témoigner et à partager leur expertise, leur vision du monde d’aujourd’hui et de demain."
Ouverte à tous, l'Université de la Terre accueille cette année ne vingtaine de conférences et débats, où participeront 50 personnalités dont Jacques Attali, Christian Blanc, Mick Bremans (Directeur Général d'Ecover), Patrick Haas (PDG de BR France), Yannick Jadot (Greenpeace), Chantal Jouanno (Présidente de l'Ademe), Elisabeth Laville (Utopies), Maria Nowak (ADIE), Serge Orru (Directeur Général du WWF France), Pierre Rabhi ou encore Patrick Viveret (Philosophe, conseiller-maître à la Cour des Comptes).

Salon Marjolaine : 8-16 novembre 2008 au Parc Floral
Bio et développement durable : "Marjolaine, l'événement incontournable de la bio et de l'éco-consommation répond aux besoins de ceux qui ont décidé de faire un autre choix de vie et de société. " C'est le grand frère du salon Vivre Autrement de mars dernier qui était déjà une réussité... et un plaisir.
Le bon plan : entrée à tarif réduit en s'inscrivant sur le site du salon !

A Barcelone
- Congrès mondial de la nature de l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) : 5-14 octobre 2008
"Plus de 8,000 personnalités, des décideurs du monde entier dans le domaine du développement durable : des gouvernements, des ONG, des entreprises, des agences des Nations Unies et des universités, seront réunis en un seul lieu, pendant 10 jours, pour débattre, partager, travailler en réseau, apprendre, s’engager, voter et décider. Les objectifs : des idées, des actions et des solutions pour un monde durable et divers." En revanche pas évident d'y assister quand on ne fait pas partie d'une délégation officielle, c'est un peu cher ;-)...

2 salons sympa à Nantes (pourquoi Nantes ? ben pourquoi pas ?)
- Salon Zen et Bio : 10-12 octobre 2008 au Parc Expo La Beaujoire Hall 2
- Salon de l'habitat sain et des énergies renouvelables : 14-16 novembre 2008 au Parc Expo La Beaujoire aussi

A bientôt
Thomas

mardi 26 août 2008

Lectures de vacances : Ishmael, Anticancer, Kalahari

Ce que j'adore en vacances, c'est d'avoir le temps de bouquiner tranquille, d'enfiler les livres, ce qui n'est pas toujours évident à caser dans le rythme normal de nos vies modernes. Je vous propose ici une petite sélection de 3 livres ayant retenu mon attention cet été.

Ishmael
"L'homme disparu, y aura-t-il une chance pour le gorille ?" C'est la question que pose Ishmael, le gorille qui parle que Daniel Quinn a choisi pour nous faire réfléchir sur la place et le rôle de l'Homme sur la Terre. En un peu plus de 200 pages que j'ai dévorées en 2 jours, Ishmael revisite l'histoire de l'agriculture, celle d'Abel et Caïn, de l'Arbre de la connaissance, et surtout compare, ou plutôt oppose, la conception que nous avons du monde dans notre civilisation, et celle des peuples dits "primitifs" (un terme que personnellement je déteste).
Voilà un regard profond et différent sur la triple crise que nous vivons en ce moment (crises écologiques, financières, et de civilisation, selon Patrick Viveret), et qui parvient à expliquer pourquoi les fondements de notre rapport à la nature rendent si compliqués de la respecter.
A voir également : le site du Produit Intérieur Doux

Anticancer
"Nous avons tous des milliers de cellules cancéreuses en nous, mais elles restent inoffensives, sauf quelques unes qui se mettent à croître démesurément et deviennent un cancer. [...] Si on avait voulu inventer un mode de vie favorisant la croissance du cancer, on n'aurait pas fait mieux que le mode de vie occidental."
David Servan-Schreiber est un médecin français exercant aux Etats-Unis : chercheur en neurosciences, chercheur en neurobiologie, créateur et directeur du centre de médecine intégrée à l’université de Pittsburgh où il enseigne en qualité de professeur clinique de psychiatrie. Atteint d'un grave cancer au cerveau il y a plusieurs années, DSS nous raconte sa découverte de techniques complémentaires à la médecine moderne pour prévenir et guérir le cancer, c'est-à-dire pour maintenir ces cellules cancéreuses sous contrôle. Ainsi les quatre points suivants : nous prémunir contre les déséquilibres de l'environnement ; ajuster notre alimentation ; guérir nos blessures psychologiques ; établir une relation différente à note corps.
Ne vous laissez pas rebuter par les aspects "pavé" et "médical" de ce livre. Je ne m'y attendais pas, mais j'ai enfilé les pages de ce livre en quelques jours à peine. Non seulement le sujet est passionnant, c'est de plus fort bien écrit, avec de nombreux exemples concrets, ce qui rend la lecture fluide et agréable, accessible à tous. Et hop me voilà en train de boire du thé vert (pour ses anti-oxydants), à acheter mon sirop d'agave (moins de sucres inflammatoires) et mon curcuma (anti-inflammatoire)au BIOCOOP, et à choisir des produits laitiers Bleu Blanc Coeur (pour leur équilibre oméga-3 / oméga-6). Une révélation.
A voir également :
- son précédent livre : Guérir
- le site Internet : Anticancer
- trouvez le magasin BIOCOOP près de chez vous

Kalahari
Oubliez tout de suite l'idée que vous vous faites du parfait livre de vacances : amour et suspense. Le rythme est lent, comme un hommage à ces petits hommes du mythique désert de Kalahari au Botswana, les Bushmen ou Bochimans, qui y vivent depuis des (dizaines) des milliers d'années, rendus célèbres par le film "Les Dieux sont tombés sur la tête" en 1980 (6 millions d'entrées en France). Lent comme l'avancée de l'expédition de Laurens van der Post à la recherche des Bochimans. Mais le récit est un régal pour qui aime le désert comme moi, et empreint d'admiration pour le mode de vie développé par ces hommes au cours des millénaires pour survivre dans un endroit où nous ne survivrions pas une nuit.
Un bel hymne à la relation intime que certains peuples ont conservé avec la Terre.
Pour plus d'infos :
- Les Bochimans sur Wikipedia
- Le site de Survival international

A bientôt, je me lance dans Philippe Descola "Par delà nature et culture" !

lundi 14 juillet 2008

Le poisson c'est bon : Findus se met à la pêche responsable

Salut chers lecteurs

On est tous très rapides pour sauter sur le dos d'un industriel accusé de greenwashing, alors sachons également reconnaitre les initiatives dignes de louanges.

C'est pourquoi je ne résiste pas à partager avec vous ces trois pubs presse de Findus, célèbre marque de surgelés. Findus a décidé depuis l'année dernière de ne proposer que des poissons issus de pêcheries certifiées durables par le MSC (Marine Stewartship Council). Heureusement il y a...





Les produits certifiés MSC sont reconnaissables grâce à ce logo. C'est le label frère du FSC pour les forêts gérées de façon resmponsable, un peu plus connu en France. Le MSC est un label privé lancé il y a une dizaine d'années à l'initiative d'Unilever et du WWF, et qui a pris son indépendance depuis. Le label certifie pour un pêcherie donnée et une espèce donnée que l'activité de pêche est durable, selon trois principes principaux
- Principe 1: La condition des stocks de poisson
Vérifier qu’il y a suffisamment de poisson pour assurer la viabilité de la pêcherie.
- Principe 2: L'impact de la pêche sur le milieu marin
Examiner l'effet de la pêche sur l'écosystème marin, y compris d'autres espèces de poisson non pêché, des mammifères et oiseaux marins ou les habitats.
- Principe 3: Le système de gestion de la pêcherie
Ce principe évalue les règles et procédures en vigueur dans la pêcherie, ainsi que leur application, afin de maintenir la viabilité de la pêcherie et de minimiser l'impact sur le milieu marin.

Pourquoi un label ?
Parce que selon la FAO, 52% des stocks de poissons sont exploités à leur maximum, ce qui signifie qu'ils sont pêchés au maximum de leur capacité biologique ; 24% sont sur-exploités, épuisés ou en en cours de récupération ;
21% sont modéremment exploités ; seulement 3% des stocks mondiaux de poisson sont sous exploités. Parmi les espèces menacées d'effondrement de leur population et donc d'extinction: les requins, le cabillaud d'Atlantique, le saumon sauvage d'Atlantique et le tristement célèbre thon rouge de Méditerrannée.

Il est dommage de constater qu'à l'heure actuelle, aucune pêcherie française n'est certifiée MSC, et 5 sont candidates, dont la Langouste de Corse et la Langoustine du Golfe de Gascogne. L'initiative de Findus est à ce sujet d'autant plus intéressante que l'entreprise souhaite aider financièrement la première pêcherie française à financer le processus de certification.

Pour finir, quelques petits "conseils" pour nos achats quotidiens de produits de la mer:
- "chez le poissonnier, le poisson est moins emballé", contrairement aux portions pré-emballées dans des barquettes plastiques (rappel: plastique=pétrole=carbone !)
- "durable, c'est plus agréable": priorité aux produits labellisés (MSC ou autre label) et aux espèces non menacées (voir les guides du consommateur WWF/MSC et Greenpeace)
- "à pied c'est meilleur pour la santé", et c'est plus agréable de faire ses courses à pied dans le centre-ville que dans les supermarchés

Quelques liens
- Le site WWF/MSC "Pour une pêche durable" où vous pourrez télécharger le guide du consommateur sus-cité
- Le focus de la FNH sur les océans
- Le blog de Greenpeace sur les océans, où est disponible leur guide éco-conso des espèces menacées, au nom pétillant de "Et ta mer t'y penses"

Sur ce, bon 14 juillet !
Thomas

PS: Une idée pour les vacances : allez nager avec les baleines ! Voilà le site de Whaleswim. J'y étais l'année dernière, je peux vous renseigner si besoin sur l'organisation, les billets d'avion etc