A l'occasion de la semaine du commerce équitable, j'adore cette pub, même si je suis pas fan de la bande son qui ne retransmet pas le côté archi-ludique du film. Qu'en pensez-vous ?
Note : les gains éventuels liés aux annonces google seront reversés intégralement à des organisations de protection de la nature et de lutte contre le réchauffement climatique
mardi 29 avril 2008
dimanche 27 avril 2008
En passant par le 4e Forum du Commerce Equitable
J'ai fait un petit tour ce week-end au 4e Forum du Commerce Equitable à Paris. Eh bien j'y ai passé un moment fort agréable.
- Pour terminer ce petit panorama équitable, zoom sur l'écotourisme qui semble enfin prendre son envol avec Voyager Autrement et Tourisme solidaire.
Tous les exposants sont ici ; et plus d'infos sur le blog equitable de Lisa
vendredi 25 avril 2008
La video de la semaine : The Meat Royale with Cheese
Une video publiée sur http://www.dothegreenthing.com/
A voir également :
- la "chaîne video" de la Commission Européenne http://www.green.tv/
- une base de données excellente sur les pubs liées au développement durable, réalisée par l'UNEP avec le soutien de l'ADEME http://www.unep.fr/pc/sustain/advertising/ad/ad_list.asp?cat=all
lundi 14 avril 2008
Le secret du marquage des oeufs
Je partage avec vous une info utile. Vous avez remarqué qu'il y a une superbe photo de campagne sur toutes les boîtes d'oeufs ? Alors comment faire la différence entre des oeufs de batterie ou des oeufs bio ?
Sur chaque oeuf est inscrit un code chiffré. Le premier chiffre indique justement les conditions d'élevage, notez-bien :
- 0 : œufs biologiques, souvent avec le label AB (par ex: 0FR...)
- 1 : poules élevées en liberté, oeufs dits "fermiers" (par ex: 1BE...)
- 2 : poules élevées au sol, mais peut-être voire probablement dans un hangar
- 3 : poules élevées en cage, certainement dans un hangar
Sur ce, bonnes omelettes !
Thomas
mardi 8 avril 2008
Week-end de qualité à la Cité de la Réussite
Un week-end bien rempli avec deux jours de conférences de haute-volée non-stop à la Sorbonne pour la Cité de la réussite. Ce sont probablement M. Pappalardo, F. Lemarchand, P. Picq et G. Vallancien qui m'ont le plus convaincu, avec l'extraordinaire Rania de Jordanie et l'immense Sharon Stone, très engagée dans l'humanitaire depuis son accident cérébral il y a 6 ans et sa récupération miracle.
Dans un débat par ailleurs passionnant, Claude Allègre a fait référence aux derniers travaux de Paul Crutzen, Prix Nobel de chimie en 1995. Sa version m'a pour le moins étonné, peut-être ce monsieur n'a-t-il pas eu la chance de voir P. Crutzen présenter lors des "Debats du XXIe siècle" à l'UNESCO fin 2006 ?...
Crutzen a envisagé une solution pour le cas où "le réchauffement deviendrait trop grave et que des évènements extrêmes et dangereux s'accélèreraient". Il a étudié la possibilité, à horizon 2030-2050, de refroidir l'atmosphère artificiellement en injectant du SO2 dans les couches hautes, ce qui permettrait de renvoyer des rayons solaires vers l'espace avant qu'ils n'atteignent la Terre, réduisant ainsi le réchauffement. Je cite P. Crutzen : "Evidemment ce serait une solution de dernier recours si tout le reste a échoué. Evidemment cette solution poserait de nombreux autres problèmes, par exemple des pluis acides, mais aussi des questions morales et éthiques sur notre légitimité à influer aussi directement sur les grands équilibres. Mais mon travail c'est de mettre des solutions sur la table. Ce sera la responsabilité des décideurs politiques de décider de leur application ou non", fin de citation.
Je dois encore une fois exprimer mon étonnement devant la version présentée par C. Allègre samedi dernier, je cite : "... des scientifiques comme Paul Crutzen veulent qu'on injecte du SO2 dans l'atmosphere pour refroidir le climat, alors que ça pourrait provoquer des pluies acides, mais ça il n'en parle pas."
C. Allègre joue avec le feu en minimisant la réalité de l'urgence climatique. Par ses propos réfutant ce phénomène ou son origine anthropique, il justifie l'inaction. Or en ces temps incertains, l'inaction peut, et va, coûter très cher.
A la prochaine
vendredi 4 avril 2008
Tous concernés par le climat
Bon, je suis passé hier sur le salon Produrable à La Défense à Paris. Je ne rentre pas dans les détails de ce salon plutôt de bonne qualité en ce qui concerne les intervenants aux conférences. Mais moi, ça m'énerve quand j'entends encore des "spécialistes" parler du "climat qu'on va laisser à nos enfants". Pourquoi ?
Parce que la crise écologique qui nous arrive dessus à toute vitesse, ce n'est pas nos enfants qui vont se la prendre mais nous tous, qu'on ait entre 20 et 70 ans.
Et parce que dire cela donne l'impression que les conséquences ne seront pas visibles avant longtemps.
Geneviève Férone l'annonce pour 2030 dans son livre "2030 - Le krach écologique", et 2030, c'est dans 20 ans, c'est-à-dire pas grand chose. Moi j'aurai 52 ans et mes parents n'en auront même pas 80 ! Alors oui, si c'est la cata, nos enfants vont en pâtir. Mais nous-mêmes et nos parents aussi, alors arrêtons d'utiliser cette formulation à tours de bras.
A ce propos, la probabilité qu'un truc grave arrive avant 2030 est de plus en plus forte. Dans ses rapports, le GIEC ne prend pas en compte les phénomènes non-linéaires, c'est-à-dire tous les effets d'emballement possibles, parce qu'ils sont extrêmement difficiles à modéliser. Quelques exemples : avec le réchauffement, la glace des pôles fond ; quand elle fond, il y a moins de glace pour renvoyer les rayons du soleil, donc les océans recoivent plus de chaleur, se réchauffent, donc la glace fond, etc etc. Autre exemple : les océans sont aujourd'hui un puits de carbone, c'est-à-dire qu'ils absorbent une bonne partie du CO2. A partir d'un certain seuil, ils arrêteront d'en absorberont et commenceront à en émettre. Comme les forêts, qui du fait de la canicule en 2003, on absobé beaucoup moins de CO2 que d'habitude et ont été des émetteurs.
Le problème avec ces effets d'emballement, c'est qu'ils sont imprévisibles, à la fois dans leur occurence dans le temps, et dans leur ampleur. Ce qu'on sait aujourd'hui, c'est que tout peut changer en à peine 10 ans. C'est la durée qu'il a fallu à la dernière ére glaciaire il y a 20 000 ans pour s'installer. Il y avait de la banquise jusqu'à Londres, et des mammouths dans le Périgord. Inutile de préciser que dans ce cas là, il n'y aura plus de place pour 9 milliards d'hommes sur la Terre. D'ailleurs, savez-vous la différence moyenne des températures à la surface de la Terre entre aujourd'hui 2008 et la dernière période glaciaire ? Tiens, ça fera l'objet d'un prochain message.
Pour terminer la semaine, deux blogs excellents sur le climat :
- le français : Climats le blog
- l'américain : RealClimate
Et le lien vers l'incontournable Rapport Stern (le "summary of conclusions" ne fait qu'une vingtaine de pages)