Note : les gains éventuels liés aux annonces google seront reversés intégralement à des organisations de protection de la nature et de lutte contre le réchauffement climatique

jeudi 18 décembre 2008

Rejoinez la Planète Attitude !

Hello

Après la crevette attitude, voici la communauté Web du WWF. Rejoignez-nous sur Planète Attitude !

Trouvez plus de photos comme celle-ci sur Planète-Attitude

lundi 15 décembre 2008

Le magazine Elle se met à la crevette durable !

Dans son numéro du 8 décembre, Elle, ze fameux magazine, se met à la crevette durable. Un petit article bienvenu à l'approche des fêtes, avec toutes les bonnes adresses pour les dénicher :

L'article par Danièle Gerkens
"ADOPTEZ LA BONNE CREVETTE-ATTITUDE !"

"La crevette, victime de son succès
Roses ou grises, on les adore ! Oui, mais voilà, l’élevage de ces délicieuses petites bêtes est accusé d’abîmer la planète. Mode d’emploi écologiquement et gastronomiquement correct, pour déguster quand même.

L’option « crevette responsable »Impossible d’y renoncer ? Optez pour des crevettes ou des gambas «responsables» de Madagascar. Sur les étals, on vise :
> Les crevettes bio Oso : Elles sont vendues cuites entre 20 et 50€le kilo, selon le calibre, chez les bons poissonniers, ainsi qu’en barquettes préemballées chez Monoprix, au Lafayette Gourmet et à La Grande Epicerie de Paris.
Surgelées et crues, elles sont chez Auchan, Intermarché et Système U (environ 20€le kilo).
> Les crevettes Nossi-Bé Label Rouge : Chair savoureuse, carapace intacte, traçabilité… Crevettes et gambas sont vendues aux rayons libres-services frais et surgelés chez Picard et dans les grandes et moyennes surfaces (de 20 à 35€le kilo).
> Les Black Qwehli : Présentées dans un écrin noir, elles ont conquis le chef Pascal Barbot. Cuites vapeur, vapeur agrumes ou fumées, elles sont vendues en barquettes préemballées à La Grande Epicerie de Paris (9€les six).

Les bonnes idées des chefs
> Hachées : en tartare cru ou cuit relevé de jus de citron vert, de coriandre, de piment d’Espelette et curry doux, servi avec une purée d’avocat au Tabasco, sel et jus de citron. A manger avec une salade d’herbes fraîches : cerfeuil, menthe, estragon… (Jean-François Piège).
> En consommé : faire pocher les têtes avec citronnelle + feuilles de lime + coriandre + sel + poivre. Servir le consommé filtré bien chaud sur les queues décortiquées (Alain Passard).
> Acidulées : faire sauter les queues crues à l’huile d’olive, puis les servir sur une brunoise de concombre et une réduction de jus de pamplemousse (Pierre Gagnaire)."

Pour aller plus loin:
- OSO Crevettes Bio de Madagascar
- Nossi-bé Crevettes Label Rouge
- Black Qwehli

mercredi 10 décembre 2008

E-coloriage : écolo-ludique pour les petits... et les grands

Coup de coeur rapide ce matin pour vous présenter E-coloriage, un blog qui s'adresse aussi bien aux tout petits (comme son nom le suggère) mais en y regardant de plus près, tout à fait aux grands également.

En effet si les coloriages proposés portent sur un des 40 gestes pour sauver la planète, le déroulement du pourquoi/comment s'adresse clairement aux parents. Coup double fort sympathique !

Je parlais d'éducation dans mon post sur les comptines interdites au - de 16 ans, voilà plutôt le genre d'écolo-éducation auquel je souscrit totalement.

A bientot

dimanche 7 décembre 2008

5 bonnes raisons de ne pas manger de thon rouge... et 5 choses que vous pouvez faire pour sauver l'espèce

5 bonnes raisons de ne pas manger de thon rouge
1. L'espèce risque de disparaître : le thon rouge est surpêché, les stocks n'ont pas le temps de se reproduire, surtout parce qu'on pêche des poissons de plus en plus petits, vu qu'on a pêché tous les gros
2. C'est trop cher pour notre porte-monnaie
3. Le thon, comme l'espadon et le requin, contient des doses de mercure non négligeables : le mercure, c'est pas bon pour la santé, surtout si vous êtes enceinte ou si vous allaitez
4. L'écosystème marin qui va être déséquilibré : le thon est un grand prédateur qui régule les populations des poissons plus petits des "niveaux trophiques inférieurs"
5. Les filets qui ramassent le thon tuent des tortues et de nombreux autres gros animaux : ils sont rejetés morts à la mer, c'est balo

5 choses que vous pouvez faire pour sauver le thon rouge
1. Si vous aimez le thon, choisissez le thon blanc (excellent), le thon germon (très bon) ou le thon albacore (j'en veux encore) : évitez le thon rouge (thunnus thynnus)
2. Si vous ne pouvez pas vous passer de thon rouge : commencez par en manger moins, et surtout n'achetez JAMAIS de thon rouge de petite taille sur les marchés (vu de mes propres yeux : des thons rouges de 20 centimètres, des bébés qui n'ont pas eu la chance de perpétuer l'espèce)
3. Evitez les sushi au thon rouge : le sashimi moriawase ou le chirachi saumon, c'est très bon
4. Découvrez de nouveaux poissons et variez les plaisirs : alternez chinchard, tacaud, tilapia, maquereau avec dorade grise, cabillaud du Pacifique ou turbot d'élevage (le chinchard par exemple est bourré de vitamine D, j'en ai acheté 2 samedi au marché pour 2.20€ : à 4.50€ le kilo, qui a dit que le poisson c'etait cher ?)
5. Parlez-en autour de vous, à vos amis, votre famille, et surtout à votre poissonnier, et soutenez l'inscription du thon rouge sur la liste rouge des espèces menacées de l'UICN !

Pour aller plus loin
- Greenpeace France : Oceans
- Greenpeace Canada
- WWF Espèces à éviter
- Sur la biodiversité : le blog SOS Biodiversité, et le post sur le thon rouge : ici

Le thon rouge vous dit "Merki !"
Thomas

jeudi 4 décembre 2008

La fable du thon rouge

Bonjour

J'ai bien aimé l'article de Jean-Marc Vittori publié dans Les Echos mardi dernier. Il est toujours bon de se projeter quelques années en avant, et la décision désastreuse prise la semaine dernière sur les quotas de pêche au thon rouge met clairement en danger la survie de cette espèce. Certains pensent même que cette décision a entériné l'extinction de l'espèce dans les années qui viennent, à l'instar de la morue de Terre-Neuve dont les stocks ne se sont toujours pas remis de leur chute il y a vingt ans.

"En cette fin d'année 2043, une équipe de l'université vietnamienne Hanoi 22 a fait une découverte majeure : le thon rouge est l'arme absolue contre la maladie d'Alzheimer. Or cette dégénérescence du cerveau, qui touche les seniors, est devenue le premier fléau mondial. Le traitement et l'accompagnement des malades coûtent une fortune sur une planète, qui compte près de 2 milliards d'habitants de plus de 60 ans, un nombre qui a plus que triplé depuis le début du siècle. Selon KinseyWyman, le leader des études médicales, la dépense mondiale Alzheimer représente plus de la moitié du PIB des Etats-Unis ! Voilà pourquoi la découverte des chercheurs de Hanoi est importante. Elle prouve qu'une substance au nom trop compliqué pour figurer ici, présente uniquement dans le thon rouge, permet d'enrayer la terrible maladie.
Le problème, c'est qu'il ne reste plus du tout de thon rouge, sauf dans quelques congélateurs de milliardaires japonais qui ont acheté à prix d'or les derniers stocks d'une qualité pourtant douteuse lors des folles ventes aux enchères de 2033. Au tournant des années 2020, le thunnus thynnus a disparu de son habitat, l'Atlantique et la Méditerranée, tué par l'essor mondial du sushi. La découverte de Hanoi aurait pu sauver des millions d'hommes et de femmes de la déchéance. Elle restera une anecdote scientifique.
Pourquoi donc vous parler de cette découverte toute récente mais inutile dans ce métablog économique ? Parce que l'économie aurait dû éviter la catastrophe. La gestion d'une ressource rare, c'est l'une de ses activités favorites. Or les ressources de thon rouge étaient rares (même si le poisson se reproduit, à l'inverse du pétrole dont l'utilisation mène inéluctablement à la disparition, comme l'a rappelé fin 2039 la fermeture du dernier puits russe). Nous n'avons pas su les gérer économiquement. Il suffit de se rappeler ce qui s'est passé à la fin des années 2000. Les chercheurs de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique avaient prévenu que la surpêche en Méditerranée risquait d'épuiser les stocks de thunnus thynnus. Ils prônaient des prises limitées à 15.000 tonnes par an. Mais la commission des thonidés avait fixé un quota approchant les 30.000 tonnes et la pêche réelle avoisinait les 60.000 tonnes ! En 2008, un accord avait ramené le quota à 22.000 tonnes. Mais, avec des navires pouvant pêcher trois fois plus et une surveillance aussi peu efficace que dans la finance, il n'est pas très compliqué de deviner ce qu'il advint...
Ce qui débouche sur une autre question : pourquoi les autorités avaient-elles accepté un plafond de pêche aussi élevé, puis son enfoncement ? Là aussi, la réponse est économique. C'est George Stigler qui la donne. Pour le prix Nobel d'économie 1982, la réglementation n'est pas dictée par l'intérêt général, ou pas seulement. Des lobbies de producteurs peuvent parvenir à imposer leur loi pour protéger leur business, au détriment des consommateurs ou de l'opinion publique, moins organisés. Cette analyse porte le doux nom de théorie de la capture. Stigler l'avait appliquée dans la production d'électricité aux Etats-Unis, en montrant que les régulateurs étaient sous la coupe des producteurs qui avaient réussi à imposer leurs conditions en matière de prix. Pour lui, la capture passait par la corruption. Mais elle peut aussi passer par la connivence, l'incompétence des régulateurs ou la pression politique. En maniant cette dernière arme, les pêcheurs ont capturé non seulement les thons rouges, mais aussi les pouvoirs publics qui auraient dû les en empêcher au nom de l'intérêt général !
Pourquoi donc vous parler de ces vieilleries aujourd'hui, alors qu'il n'est question partout que de l'effroyable crise financière que nous traversons, la plus grave depuis la Grosse Dépression de 2009 ? Que les choses soient claires : il ne s'agit pas de promouvoir le livre que Jacques Attali publie à l'occasion de ses cent ans, « Fin de la mer et mère de la faim ». Mais plutôt d'attirer l'attention sur les enjeux de la grande conférence internationale des poissons de mer, qui a commencé hier à Gdansk."

Puisque les gouvernements n'ont pas pris les mesures jugées indispensables par les scientifiques, nous pouvons tous agir pour préserver l'espèce : on ne commande plus de thon rouge quand on mange des sushis et on n'achète plus de thon rouge sur les étals des marchés, des poissonniers, en grande distribution, etc. On préfère manger du thon blanc (c'est excellent) ou d'autres thons clairement identifiés comme n'étant pas du thon rouge (même si leur chair est rouge : demandez l'espèce et l'origine à votre poissonnier)

Thomas

mercredi 3 décembre 2008

Coup de coeur : The Story of Stuff

Petit film extrêmement bien fait et très complet sur les enjeux environnementaux actuels. Didactique et bien documenté sans compliquer les choses, il mérite d'être vu par les novices comme par les experts. Et malgré une image sans grande diversité de prises de vues, les animations sont très bien réalisées et on ne s'ennuie pas une seconde. Seul bémol à mon sens : il y a un sujet important (certains diraient LE sujet) dont le film ne parle pas, c'est l'explosion de la démographie humaine depuis 50 ans.

Voici donc la version sous-titrée (merci à Pour un monde durable), en 2 parties de 10 minutes chacune. Si vous préférez les 6 chapitres de l'histoire séparément, le lien est dans la barre de droite : 'Bio-tiful Videos puis 'Archives'



Bravo à Free Range Studios pour cette belle réussite. Ils n'en sont pas à leur premier essai puisqu'ils ont également réalisé l'excellentissime Store Wars que voici :


Thomas

mardi 2 décembre 2008

Areuh : Comptines interdites aux moins de 16 ans ?

J'ai dû me lever du mauvais pied ce matin, le gauche ou le droit je ne sais plus... Toujours est-il que je cherchais quelle chanson chanter à mon p'tit bout'chou de 6 semaines pour le calmer, et là, révélation : on chante des chansons horribles à nos enfants. Alors que tout le monde parle d'éducation à l'environnement, ce post serait-il plus sérieux qu'il n'y parait ?

Illustration avec 2 des chansons les plus connues qu'on nous chante quand on est tout petit et qu'on a tous entendues 1000 fois :

Une souris verte
"Une souris verte, qui courait dans l'herbe, je l'attrape par la queue, je la montre à ces messieurs, ces messieurs me disent, trempez-la dans l'huile, trempez-la dans l'eau, ça fera un escargot tout chaud"

On nous apprend donc tout petit qu'une souris verte, il faut l'attraper (forcément) et lui faire des trucs horribles (sur le conseil de ces Messieurs que j'aimerais bien savoir qui c'est pour leur en mettre une...) Alors qu'une souris verte, c'est joli, faut lui dire bonjour et la laisser gambader... A quoi ca sert tout ce ramdam sur la biodiversité si on se jette sur la 1ere souris verte qui passe ? Et puis franchement, c'est quoi cette histoire d'escargot ?...

Alouette, je te plumerai
Alors là je dis non. On lui plume la tête, le bec, les yeux, le cou, les ailes, la queue, le dos. Vous n'avez pas l'impression bizarre que s'il y avait un film ou un jeu vidéo sur Alouette il serait interdit aux moins de 16 ans et passerait à la TV en 2e partie de soirée ? Cherchez l'erreur... Je vous propose plutôt de laisser les alouettes voler tranquille dans les champs, sinon j'appelle la LPO !


Petit geste pas très compliqué à faire : bannir ces films d'horreur chantés et préférer des comptines tout aussi faciles à chanter et beaucoup plus charmantes comme "Petit escargot", "Maman les p'tits bateaux" et "Ainsi font font font" où on ne nous apprend pas à la naissance à dominer et détruire les animaux...
Au fait, toutes les comptines sont ici : link
Thomas

lundi 1 décembre 2008

Climat : pendant ce temps, la musique continue !

Voici 2 versions connues de l'histoire du climat qui se déroule en ce moment...

- Version 1 : La légende veut que pendant que le Titanic coulait, les musiciens continuaient à jouer sur le pont
- Version 2 : Un homme se jette du haut d'un immeuble. En passant devant le 3e etage, quelqu'un à sa fenêtre lui demande comment ça va. Réponse : "jusqu'ici, tout va bien..."

Pourquoi je me permets de ressasser ces histoires archi-connues ? Tout simplement parce pendant que le climat et notre environnement s'effondrent autour de nous, tout continue comme d'habitude : nous faisons la fête, nos politiques n'osent pas prendre les mesures impopulaires qui s'imposent, et nous nous demandons toujours si le carbone est vraiment un problème. C'est vrai quoi, pour le moment tout va bien... (relisez Jared Diamond si vous avez un doute sur ce qui se joue)

Car malgré Al Gore, le GIEC, et la Green attitude à la mode, les émissions ont progressé plus rapidement entre 2000 et 2007 qu'entre 1990 et 1999 : +3.5% par an. Cela porte à 383ppm la concentration de carbone dans l'atmosphère (rappel : 280ppm est la plus fote valeur enregistrée depuis 800 000 ans ; rappel 2 : l'Homo Sapiens n'est apparu qu'il y a 300 000 ans), qui croît de +2.2ppm par an. La trajectoire que nous empruntons est donc pire que le pire scenario du GIEC qui tablait sur +2.6%.

Autres bonnes nouvelles : la Chine est désormais le 1er émetteur de gaz à effet de serre, et les pays en voie d'industrialisation émettent plus que les pays industrialisés. Il y a urgence à ce que les USA, emmenés par Obama, s'engagent fortement et de ce fait incitent la Chine et l'Inde à le faire également. Sinon...

Autre urgence : exploiter l'opportunité qu'offre la crise de repenser comment nous voulons vivre, ce que nous voulons changer, comment nous voulons rebâtir notre société. Surtout éviter les patch trop rapides qui essaient de colmater et perpétuer un système malade. Prendre du recul et le temps de reconsidérer notre rapport à la nature. Citons à cet effet Claude Lévi-Strauss : "Tel est le message que l’ethnologue pourrait adresser aux responsables politiques, industriels, syndicaux et scientifiques : les inviter à tout faire pour découvrir ou redécouvrir le secret d’une médiation, entre les conquêtes techniques, les contraintes démographiques et économiques du monde moderne – si radicalement neuves qu’il y a quelques décennies, nul n’aurait pu les concevoir – et des attitudes mentales, des aspirations individuelles inhérentes à notre espèce, de la reconnaissance desquelles dépendent les chances qu’a notre civilisation de survivre, et, seulement si elle consent à mieux respecter en elle la nature humaine, de prospérer."

Eh bien sinon, faut pas s'inquiéter pour la Terre : elle survivra, elle, mais la régulation naturelle de cette "bulle anthropocène" (après la bulle Internet et la bulle immobilière) se fera dans la douleur...

Les infos sont là : Global Carbon Project


Thomas