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mardi 8 avril 2008

Week-end de qualité à la Cité de la Réussite

Un week-end bien rempli avec deux jours de conférences de haute-volée non-stop à la Sorbonne pour la Cité de la réussite. Ce sont probablement M. Pappalardo, F. Lemarchand, P. Picq et G. Vallancien qui m'ont le plus convaincu, avec l'extraordinaire Rania de Jordanie et l'immense Sharon Stone, très engagée dans l'humanitaire depuis son accident cérébral il y a 6 ans et sa récupération miracle.

Dans un débat par ailleurs passionnant, Claude Allègre a fait référence aux derniers travaux de Paul Crutzen, Prix Nobel de chimie en 1995. Sa version m'a pour le moins étonné, peut-être ce monsieur n'a-t-il pas eu la chance de voir P. Crutzen présenter lors des "Debats du XXIe siècle" à l'UNESCO fin 2006 ?...

Crutzen a envisagé une solution pour le cas où "le réchauffement deviendrait trop grave et que des évènements extrêmes et dangereux s'accélèreraient". Il a étudié la possibilité, à horizon 2030-2050, de refroidir l'atmosphère artificiellement en injectant du SO2 dans les couches hautes, ce qui permettrait de renvoyer des rayons solaires vers l'espace avant qu'ils n'atteignent la Terre, réduisant ainsi le réchauffement. Je cite P. Crutzen : "Evidemment ce serait une solution de dernier recours si tout le reste a échoué. Evidemment cette solution poserait de nombreux autres problèmes, par exemple des pluis acides, mais aussi des questions morales et éthiques sur notre légitimité à influer aussi directement sur les grands équilibres. Mais mon travail c'est de mettre des solutions sur la table. Ce sera la responsabilité des décideurs politiques de décider de leur application ou non", fin de citation.

Je dois encore une fois exprimer mon étonnement devant la version présentée par C. Allègre samedi dernier, je cite : "... des scientifiques comme Paul Crutzen veulent qu'on injecte du SO2 dans l'atmosphere pour refroidir le climat, alors que ça pourrait provoquer des pluies acides, mais ça il n'en parle pas."

C. Allègre joue avec le feu en minimisant la réalité de l'urgence climatique. Par ses propos réfutant ce phénomène ou son origine anthropique, il justifie l'inaction. Or en ces temps incertains, l'inaction peut, et va, coûter très cher.

A la prochaine

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