Maintenant que la société civile s'est emparée (enfin) du sujet, ça y est le développement durable est partout : à la radio, dans les journaux TV, sur la blogosphère évidemment, il suffit d'ouvrir n'importe quel magazine pour voir mêlés articles (forcément de fond), appels à la prise de conscience, les bons plans écolos pour consommer tout autant mais mieux (!), et bien sûr le greenwashing, qui mérite sans conteste le César du meilleur premier rôle. Au-delà, j'ai été frappé de constater que cette vague verte fait germer chez l'homme toutes sortes de créations, du génie créatif le plus pur au greenwashing le plus méprisable.
Les Jedi créatifs au service de la planète
Je ne cesse d'être émerveillé par la puissance créative du développement durable et des thèmes qui y sont rattachés. Le génie créatif humain semble décuplé par la combinaison entre valeurs et moyens limités.
Les films d'animation sont à l'honneur. Surfant sur les succès mondiaux de Nemo, Ratatouille et autres Roi Lion, les animaux font recette, autorisant l'attendrissement, l'humour, et un discours non moralisateur.
Il y en a une dizaine d'autres tous aussi géniaux, drôles et craquants sur AnimalsSaveThePlanet, par les réalisateurs de Wallace et Gromit
C'est aussi une manière intelligente et peu coûteuse de parler des enjeux planétaires sans être obligé d'aller filmer depuis la station spatiale internationale
Au-delà, la créativité de nos créatifs semble stimulée par les scenarios 'catastrophe', filon parfaitement exploité par les WWF du monde
Les films cultes aussi sont en train d'être revisités pour notre plus grand bonheur, cf "Easy on the Meat Royale" un peu plus bas sur ce blog, en hommage à Pulp Fiction. A quand Fargo, Le Parrain et Star Wars ?
Concernant l'origine de ces créations, beaucoup de contributions du Royaume-Uni, des Etats-Unis et du Brésil, mais on se demande où peut bien être passée la France...
Enfin, façon moins animée, le vert fait pousser de nombreux sites originaux se proposant d'encourager le passage à l'action à travers nos petits gestes quotidiens :
- 50 Ways to Help the Planet
- Earth Fire Ice
- La très esthétique campagne Greenpeace 'Do you know what you eat?'
- Et un petit site marrant mais qui ne sert à rien : Breathing Earth
Les Darth Vador du greenwashing
Je n'ai pas très envie de parler greenwashing, tout ou presque a déjà été dit. C'est un sujet délicat car il est difficile de désigner les responsables. Les agences de communication n'ont de toute évidence ni les compétences ni la légitimité pour être seuls juges des qualités environnementales des produits et services dont ils vantent les mérites.
Au-delà des évidences (classiquement de nombreuses pubs automobiles, quels sont les critères objectifs pour décider de la 'greenitude'? Un produit est-il green parce qu'il est 100% green comme Ecover ? Faut-il pour autant refuser de reconnaître les bonnes actions qui vont dans le bon sens, même si elles sont (peut-être) moins abouties, cf les engagement d'Unilever ? (cf l'excellent post de Veille2Com sur le sujet). Le public et les ONG ont donc investi cet espace en exploitant les possibilités collaboratives du Web 2.0 : Affichez le CO2, Greenwashing index
Pour l'instant, il incombe au consommateur de faire les bons choix, mais cela ne concernera jamais qu'une fraction infime de la population. Quels seront les impacts et la portée de la charte de bonne conduite signée le 11 avril dernier entre le MEEDDAT, par le BVP et l'interprofession publicitaire (AACC, UDA) et de la charte d'engagements de l'UDA ? Affaires à suivre...
J'attends vos commentaires sur tous ces points !
A+
Vu sur Culture Buzz, NeoMansLand
PS : n'oubliez pas de participer à l'éco-défi de la FNH, ici
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